Fruit de l’amour entre une aiguille et un microsillon 78 tours, conçue sans doute sur la platine à manivelle d’un gramophone..
Il ne manquera plus que les klaxons, la terrasse du Flore et la fumée envahissant l’espace pour se croire dans les caves du Tabou. On pourrait même peut-être y croiser Vian et sa légendaire trompette. Mais ce temps là ma bonne dame, c’est du passé ! Mais le passé revient ! Elle est de retour du futur, ou du passé pour que La chanson française renaisse.
Paris-Paris, cela fait rêver. De Sous le ciel de Paris, à Madame la Marquise, en passant par Les feuilles mortes, les vieux tubes rétros ne sont pas que des « chansons larmoyantes » comme certains aimeraient le faire croire. L’humour, la légèreté, la contemplation. Ils étaient contemplatifs nos vieux chanteurs, comme quand Trénet s’extasiait en se souvenant d’un Coin de rue, aujourd’hui disparu. Et la nostalgie ? ils l’avaient déjà. Déjà, il y a 50 ans, Greco chantait Il n’y a plus d’après à Saint-Germain des prés et effectivement. Cinquante ans plus tard, Saint-Germain des prés est devenu le paradis où se confrontent fils de bonnes familles, Germanopratins snobinards et les nostalgiques de belles années, où Desnos, Greco et Prévert buvait une fine. Tout un monde. On savait vivre en ce temps-là. Et la Môme Poultard est de ceux-là. Pour preuve son propre répertoire, Je suis comme je suis, affirmant sans complexe qu’elle chante oui, en robe années 30, boa au cou et avec la sensualité d’une Gréco trentenaire, mais qu’elle n’est pas juste une pin-up à qui l’on interdirait Vian, trop vulgaire. En ce temps-là aussi, même les gamines de Saint-Germain, les Cora Vaucaire, les Piaf et autres Fréhel savaient lever du coude, hisser le poing et aller à la chasse au Gamin d’paris. En ce temps-là, on aimait bien les voyous, les apaches, les branques, les poulbots, mais on aimait aussi aller se faire siffloter une Complainte de la butte au pied du grand escalier de Montmartre...
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