En plus d'un fort intérêt dans la marine, d'où mon souhait enfantin de travailler au CNRS comme ingénieur marin, j'avais une idée de "métier parfait" qui s'apparentait à l'irréalisable "voyage dans le temps". J'étais émerveillée par le fait de pouvoir me rendre compte des beautés et ratés de l'histoire, modifier les récits contemporains de manière à éduquer et assurer un avenir averti à tout citoyen. Et puis mes expériences culturelles se sont multipliées.
J'ai commencé par aller dans un lycée anglais au Canada pendant 3 mois, puis j'ai été immergée dans la culture des Karens, une peuplade chassée de Birmanie mais acceptée en Thaïlande du nord, et j'ai fini par partir deux mois au Japon, à vivre de Couchsurfing et de Wwoofing, où j'ai été employée de ferme dans les montagnes "miyasakiennes" de Nara et les petits villages d'hébénistes à Izumi-Chi.
Je me suis vite rendue compte que je ne pouvais pas vivre sans travailler dans l'actualité, sans avoir la possibilité de rencontrer et découvrir chaque jour, de pouvoir discuter, observer, m'imprégner de tout et de n'importe quoi pour émettre une opinion, la plus objective possible. Peut être bien que ce métier révé existe, non pas dans le temps, mais dans l'espace.
Mon premier but aujourd'hui est d'être journaliste, je prends toutes les expériences inimaginables pour m'y diriger.
Je suis à l'écoute des critiques du Journalisme contemporain, mais sourde aux menaces de sa disparition. Le journalisme est en crise, il lui suffit de se renouveler, en abandonnant le monopole de l'information et en se créant indispensable face à l'infobésité, par plus de pertinence et de profit des nouvelles technologies. Comme l'a dit David Thomson, "Le journalisme est un très beau métier, c'est une moins belle profession".