J'ai effectué mes études d’ingénieur et mon DEA à l’Université de Technologie de Compiègne. Au cours de ce cursus, j'ai passé plusieurs années à l’étranger, pour des semestres d’études, en Irlande et en Espagne, ainsi que pour des semestres de stage, en Espagne et aux Etats-Unis.
Diplômée en 2004, j'ai ensuite intégré le laboratoire du Dr Florence Cabon (CNRS, Villejuif) en temps qu’ingénieur, et ai participé à une étude sur la régulation du FGF-2 par la testostérone au cours de la maturation testiculaire (Gonzalez-Herrera et al. 2006).
En 2006, j'ai commencé ma thèse dans l’équipe du Dr Cabon et ai poursuivi une étude initiée au laboratoire portant sur le rôle du récepteur des androgènes (AR) dans les carcinomes prostatiques, et en particulier dans les cancers ne répondant plus aux thérapies hormonales. Ces résultats, publiés en 2007 dans un article que je signe en co-premier auteur (Compagno et al. 2007), démontrent le rôle central et indispensable qu’occupe AR dans cette pathologie. Je me suis ensuite intéressé aux autres protéines capables d’interagir avec AR et de réguler son activité. J'ai en particulier montré que CAD, une enzyme initialement connue pour son rôle dans la synthèse des pyrimidines (composants des acides nucléiques tels que l'ADN et ARN), avait une autre fonction jusqu’alors inconnue : elle se lie à AR et module son activité transcriptionnelle, ce qui favorise la croissance tumorale (Morin et al., 2011). CAD est d'ailleurs surexprimé dans les tumeurs de haut grade. De manière importante, nous avons montré que CAD pouvait servir de marqueur pronostique d'échappement aux traitements hormonaux. Ces résultats ouvrent des perspectives thérapeutiques et diagnostiques pour les cancers de la prostate, qui représentent aujourd’hui la deuxième cause de décès par cancer chez l’homme.
Au cours de mon doctorat, j'ai aussi participé à l'optimisation de l'utilisation de l'interférence ARN in vivo. Cette technique, déjà largement exploitée dans les modèles cellulaires, permet d'inhiber spécifiquement l'expression d'un gène choisi. Son utilisation in vivo ouvre d'intéressantes perspectives thérapeutiques, et les premiers essais cliniques sont en cours dans diverses pathologies. La revue publiée en 2009 dans Current Topics in Medicinal Chemistry (Morin et al. 2009) fait l'état des lieux des modes d'utilisation de l'interférence ARN chez l'animal et chez l'homme.
La visée thérapeutique de mes recherches a toujours été un moteur et une importante source de motivation. J'ai soutenu ma thèse le 26 novembre 2009, et ai obtenu mon titre de docteur avec les félicitations du jury. Depuis début 2010, je suis chercheur post-doctorant à l'Institut Curie, dans l'équipe du Pr. Franck Toledo (en contrat jusqu'à fin 2012). Mes recherches portent sur l'étude de la fonction et de la régulation du suppresseur de tumeurs p53. Cette protéine est appelée le "gardien du génome" car elle est impliquée dans les processus de réparation de l'ADN, mais aussi dans la mort cellulaire en cas de dommages à l'ADN irréparables. Son rôle central dans la suppression tumorale est démontré par le fait qu'elle est mutée dans à peu près la moitié des cancers, et dérégulée (par exemple par surexpression de ses principaux régulateurs négatifs que sont Mdm2 et Mdm4) dans l'autre moitié.
Au cours de mon projet, j'ai utilisé divers outils d’ingénierie génétique pour évaluer les effets de mutations ou d'épissage de p53 et de ses principaux régulateurs dans des modèles cellulaires et animaux. Cependant, les différents travaux auxquels j'ai participé au cours de mon post-doctorat n'étant pas encore publiés, ils restent confidentiels et ne peuvent être exposés en détail ici.
Mes compétences :
Biochemistry
Biochimie
Biologie
Biologie cellulaire
Biologie moléculaire
Biology
Cancérologie
Cellular biology
Engineering
Expérimentation
Expérimentation Animale
Génétique
in vivo
Ingénierie
Molecular biology
Oncology
Préclinique
Recherche
Research