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Claire LABONTÉ

SAINT ADOLPHE D'HOWARD

En résumé

Je fais de la peinture. J’y interroge son propre principe de réalisation/création. Le processus à caractère répétitif est le pivot central de ma pratique et l’axe de mes recherches depuis plus de 30 ans. Mon travail consiste principalement à « répliquer » des petits motifs que j’enchaîne, superpose et enchevêtre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espace libre sur la toile. L’enjeu de ce processus de composition est sa grande puissance auto-organisationnelle dont émergent des occurrences et/ou contraintes hors soi mais rétroactives en soi; une « clé » déterminante pour une connaissance plus approfondie du principe créateur.

Mes compétences :
Peinture
Philosophie

Entreprises

  • Artiste indépendant - Chercheure et artiste peintre

    1980 - maintenant Démarche de Claire Labonté

    Je fais de la peinture. J’y interroge son propre principe de réalisation/création. Le processus à caractère répétitif est le pivot central de ma pratique et l’axe de mes recherches depuis plus de 30 ans. Mon travail consiste principalement à « répliquer » des petits motifs que j’enchaîne, superpose et enchevêtre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espace libre sur la toile. L’enjeu de ce processus de composition est sa grande puissance auto-organisationnelle dont émergent des occurrences et/ou contraintes hors soi mais rétroactives en soi; une « clé » déterminante pour une connaissance plus approfondie du principe créateur.

    Par contre, la méconnaissance des concepts de récursivité et de l’oeuvre-système en général, l’invisibilité ou plutôt l’inaccessibilité visuelle des éléments constitutifs de mes œuvres ainsi que la pensée réductionniste que l’on a de la peinture en art contemporain, tout cela contrevient à une lecture appropriée de mes œuvres.

    Ainsi, j’ai demandé une subvention au Conseil des arts du Canada pour réaliser une peinture monumentale pouvant résorber la complexité de l’œuvre système invisible et engager ainsi une lecture « adéquate ». Pour m’y prendre, je ferai intervenir une occurrence inhérente au processus répétitionnel « avant même » qu’elle émerge et interagisse au cours du processus. Pour ce faire, la peinture représentera les propriétés caractéristiques d’une installation « à venir » appropriée à ces mêmes caractéristiques.

    Pour mieux comprendre. De 1980 à 2000, l’approche auto référentielle de ma démarche picturale a permis de découvrir la puissance figurative et narrative du processus répétitionnel. De 2000 à 2009, j’ai exploré son potentiel cognitif ainsi que sa capacité d’archétypalité, d’anachronicité et de multiculturalité dans une série de tableaux intitulée La pensée sauvage. De 2009 à 2011, une autopoïétique rigoureusement représentée dans la réalisation d’une œuvre de 4 pieds x 70 pieds, nommée L’énigme du visage souriant de Coteau du Lac, révèle que le processus répétitionnel est en fait un processus de singularisation et que l’unicité des occurrences et/ou contraintes nécessairement engagées dans chacune des touches de peinture est la cause de ce paradoxe. Au sortir de cet exercice pictural, il semble que l’occurrence ou la contrainte soit un principe de création. De 2011 à 2013, un tableau de 10 pieds par 30 pieds, Esthétique des contraintes, questionne ce « darwinisme » en minimisant les contraintes d’ordre pictural, corporel, spatial et temporel. Contre tout attente, il en résulte que moins il y a sujet à occurrence ou contrainte, plus l’œuvre est singulière ou créative.

    Par conséquent, ma prochaine production interrogera une seule occurrence émergeant du processus répétitionnel, une des plus contraignantes, la mesure installative. En effet, on peut constater qu’au fil des œuvres, ces questions du processus répétitionnel et des occurrences/contraintes me conduisent peu à peu à réaliser des œuvres de plus en plus grandes avec des pinceaux de plus en plus petits. Par ailleurs, la micro facture à grand déploiement, exigeant patience, minutie et longueur de temps, permet de fixer sa pensée et de suivre à la trace les aléas d’une peinture en train de se faire.

    Le gigantisme de ces miniatures, posant un sérieux problème « d’exposabilité » dans le cadre de mes expositions, me contraint à la mesure installative. Abordée sous le mode pratico-pratique dans différentes institutions muséales depuis 2011 puis développée plus artistiquement depuis 2013 lors de la réalisation de diverses maquettes pour des intégrations de mes murales aux architectures (1%), la mesure installative s’est graduellement affirmée comme une occurrence/contrainte capitale, à questionner dans ma prochaine production picturale pour un bon suivi de ma logique picturale.

    Tentant de concevoir une installation reflétant les propriétés visuelles de l’ensemble de mes œuvres, soit le gigantisme, le dédalisme, l’enchevêtrement, la longilignité ou longiformité et la macro-microcosmie, et réfléchissant les approches heuristique, systémique, récursive, rétroactive et interactive, l’idée d’un labyrinthe s’est imposée. À juste titre d’ailleurs, puisque l’ensemble de ma démarche « artistique » s’accorde parfaitement avec le concept du labyrintheur tel que proposé par Jacques Attali. Ne reste qu’à réaliser une œuvre sous cette occurrence virtuelle.

    Mon futur programme ou démarche est simple, effectuer mon processus répétitionnel « en vue » d’une installation labyrinthique et voir émerger des occurrences/contraintes jusqu’alors insoupçonnables mais faisant probablement irréductiblement partie du principe de réalisation/création.

    Je réaliserai donc une « miniature » de 8 pieds par 250 pieds, dimensions minimales pour que les visiteurs puissent « labyrinther » à l’intérieur de l’installation lors de mes prochaines expositions.

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  • UQAM (Saint Adolphe D'Howard)

    Saint Adolphe D'Howard 2007 - 2011

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