Né en France en 1968, reporter autodidacte, Fred Jacquemot photographie depuis ses débuts de manière engagée.
En 1998, son premier travail sur le combat des indiens zapatistes au Chiapas (Mexique) et sur les rassemblements altermondialiste, lui permet d’affirmer son intérêt pour les sujets politiques et sociaux. Il tente de comprendre par la pratique du reportage photographique avec une recherche esthétique, les rapports de l’homme avec ses semblables, la société, l’environnement.
Il a entrepris depuis une longue étude sur les conséquences de l’avancée du néo-libéralisme et l’émergence d’une nouvelle conscience politique populaire en Amérique latine : L’Amérique latine dans la tourmente (98/2006), à travers plusieurs reportages au Venezuela sur la révolution bolivarienne, au Mexique sur la colonie pénale Islas Marias, les enfants des rues à Mexico DF…
En mars 2003, il commence un travail sur les conséquences de la crise en Argentine à travers le mouvement piqueteros , les cartoneros et les usines occupées. L’Argentine était en train de devenir le symbole de l’échec du modèle néo-libéral dont l’application allait avoir des conséquences humaines tragiques.
En juin 2005, il se trouve en Bolivie pendant la vingtaine de jours de manifestations pour la nationalisation des hydrocarbures, entraînant la démission du président Carlos Mesa. Evo Morales leader du MAS et Cocaleros prend le pouvoir après des élections anticipées. Pour la première fois dans l’histoire de Bolivie, un indien accède au pouvoir...
En juillet 2006, il part à la rencontre du groupe « Les innocents libérés » ayant subis la torture pendant les années de guerre opposant le Sentier Lumineux à l’Armée péruvienne sous le régime du président Fujimori. À travers ce « Devoir de mémoire », il veut montrer les blessures psychologiques laissées par ce drame sur tout un peuple.
Législation spéciales, loi anti-terroriste réinstaurée, condamnation sans preuve à 10 ans de prison pour « incendie terroriste », harcèlement policier des familles… nous ne sommes pas au Chili durant les beaux jours de la dictature de Pinochet mais bel et bien en 2007.
Aujourd’hui, ils utilisent son héritage arsenal militaro-judiciaire à l’encontre des communautés mapuches.
La tragédie mapuche a été dénoncée dans des rapports d’Amnesty International, de Human Rights mais reste occultée par la presse nationale et méconnue de la presse internationale.
Le soulèvement zapatiste au Mexique, la révolution bolivarienne au Venezuela, le mouvement ouvrier et celui des Piqueteros en Argentine, la « Guerre du Gaz » en Bolivie, « Les innocents libérés » au Pérou, les Mapuches au Chili, relèvent d’une même cohérence. C’est le réseau « d’en bas » qui invente de nouvelles formes d’intervention pour prendre en main son destin et défendre ses droits.
La lutte continue…
Depuis 2007, il entreprend un travail sur l’enfance et organise des ateliers d’art dans le but de favoriser le lien mère-enfant auprès d’une population en situation de précarité médico-psycho-sociale, dans des services de périnatalité.
En parallèle, il travaille comme photographe de plateau et réalise des makings-of sur plusieurs films : Meurtrières de Patrick Grandperret, Cortex de Nicolas Boukhrief, La faute à Fidel de Julie Gavras, Quand la ville mord de Dominique Cabrera, La musique de papa de Patrick Grandperret, …Et, des séries photographiques d’actrices pour l’agence H&K (Julie Depardieu, Céline Sallette).
Ses photographies sont régulièrement publiées par la presse internationale (Le Monde Diplomatique, Le Monde, Libération, Courrier International, Figaro magazine, La Chronique d’Amnesty International, VSD, ELLE, Regards, The New-York Times, GEO Corée, Internazionale, Private…), et ont fait l’objet d’expositions et de projections (Dupon Bastille – Paris 2000, festival la Cita – Biarritz 2001, festival des cultures d’Amérique latine – Pau 2001, exposition collective les 10 ans du laboratoire Fenêtre sur cour - Paris 2003, exposition « Planet Tango » à Hambourg- Allemagne 2003, exposition collective les 10 ans du zapatisme -Mexique 2003, projection « Islas Marias » au festival Visa pour l’image – Perpignan 2002, atelier « Walk on the web side » en collaboration avec le collectif belge BlowUp et la FNAC - RIP d’Arles 2003, projection « l’Amérique latine dans la tourmente » au festival Visa pour l’image – Perpignan 2003, exposition collective Tangophoto au festival « Of light »-Buenos-aires 2004 –Argentine). En prévision, exposition collective Tangophoto à Canton - Chine 2005. Exposition « L’Amérique latine dans la tourmente », Festival du Scoop d’Angers. Angers 2006
Exposition « L’enfance dans le regard de Willy Ronis et de 5 photographes d’Aubervilliers ». Aubervilliers 2010
2éme prix concours INAH (institut national d’anthropologie et d’histoire.) – Mexique 98.
Prix de pédiatrie sociale 2011 (Fondation MUSTELA)
Pas de formation renseignée