Estimée à 20 millions d’habitants en 2010, la population malgache se caractérise par sa jeunesse. Avec près de deux tiers de la population âgée de moins de 25 ans et près de la moitié âgée de moins de 15 ans, les jeunes représentent une part importante du poids démographique du pays.
La situation des jeunes à Madagascar requiert une attention particulière. En effet, n’ayant pas suffisamment accès à l’information sur leur santé et leur sexualité, les jeunes s’exposent à de nombreux risques. On observe dès lors, une recrudescence des grossesses précoces, de la mortalité maternelle chez les adolescentes et une forte exposition au VIH/SIDA et aux IST due à la faiblesse d’utilisation de contraception fiable. Le taux de fécondité chez les adolescentes (15-19 ans) demeure élevé pour se situer à 163 naissances pour 1000 femmes contre 148 en 2009.
La liste des préoccupations des jeunes est longue, l’une des premières d’entre elles étant de pouvoir maitriser leur santé sexuelle et reproductive.
Pour répondre à cette attente, le Ministère de la Jeunesse et des Sports en partenariat avec l’UNFPA, ont lancé en 2012, le projet TanoraGaran’Teen (TGT), créé par, avec et pour les jeunes. Il a pour vision d’utiliser les nouvelles technologies de l’information, un outil de communication porteur chez les jeunes, pour les sensibiliseret les informer autour des problématiques qui les concernent en particulier sur les questions de santé sexuelle. Il vise à les orienter et conseiller pour qu’ils adoptent de bonnes pratiques tout en renforçant leurs capacités dans la prise de décision.
Ce projet se présente sous la forme d’une plateforme d’échange et de discussion virtuelle active sur les réseaux sociaux (principalement Facebook).
Animé par une Cellule Technique Nationale (CTN) composée de vingt jeunes répartis sur l’ensemble du territoire,actuellement le nombre de ces derniers vont jusqu’à 110.
Le projet TGT a su se développer et fidéliser une importante communauté virtuelle. Cependant, depuis 2013, le projet fait face à un certain nombre de limites nuisant à son efficacité et à l’atteinte de ses objectifs telles que :
- Des lacunes en matière d’information sur la coordination même du projet,
- Une rencontre annuelle au lieu de deux entre les membres,
- Activités réduites depuis 2013,
- Absence de suivi des activités organisées.
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