CASADEÏ
Je tiens les fables pour fables disait Roger Caillois, avec la prudence, l'incertitude et l'incrédulité qu'elles commandent.
Je pense pourtant, puisqu'il est question de nuages, qu'ils sont injustement dénigrés (dictature du ciel bleu) et que la vie serait incomparablement plus pauvre s'ils n'existaient pas. Les nuages expriment les humeurs de l'atmosphère, et à ce titre, comme les expressions humaines, ils sont sujets à interprétation. C'est une façon de talent artistique que de voir des figures dans les nuages. Je pense que les nuages parlent aux rêveurs, et que l'âme s'enrichit à les contempler. En vérité ceux qui s'abandonnent aux évocations suscitées par leurs formes feront sans doute l'économie d'une psychanalyse.
Mon travail consiste à saisir les instants de ces poèmes de la nature. Je fabrique des nuages, que je fixe (imaginez des encres flottant librement) un peu comme on photographie des bons moments.
C'est une sorte d'hommage à la peau du ciel.
Mes compétences :
marbreur de papier
Pas de contact professionnel
