Je suis une écologue intéressée par la compréhension de l’impact de l’urbanisation sur les communautés animales et végétales et sur les fonctions et les services que les écosystèmes fournissent. Lors de ma thèse, je me suis principalement focalisée sur les abeilles sauvages (Hymenoptera: Apoidea: Anthophila) et leur rôle dans la pollinisation. En lien avec ceci, j’ai eu trois grands axes de recherches :
Les patterns de variation dans les communautés d’insectes le long d’un gradient d’urbanisation
J’ai étudié les changements des communautés d’insectes (assemblages d’espèces et traits fonctionnels) le long d’un gradient d’urbanisation croissante. Pendant ma thèses, j’ai trouvé que l’abondance des abeilles sauvages était plus faible des les sites urbanisés que dans les sites semi-naturels, mais que la richesse spécifique était plus grande dans les milieux avec une urbanisation moyenne (50% de surface imperméable). En prenant en compte les traits fonctionnels des abeilles, j’ai aussi montré que la communauté changeait le long d’un gradient d’urbanisation (Fortel et al. 2014). Bien que je me sois focalisée sur l’urbanisation lors de mon travail de thèse je suis aussi intéressée par l’analyse de ces mêmes variations dans d’autres contextes tels que les milieux agricoles (collaboration avec les chercheurs du projet POLINOV ; Rollin et al., in press).
Interactions plantes-insectes
Je suis aussi très attirée par l’étude des relations mutualistes qui existent entre les plantes et les insectes. Il est connu que les facteurs environnementaux affectent les relations plantes-pollinisateurs, mais peu d’études se sont penchées sur l’effet spécifique de l’urbanisation. Pendant ma thèse, j’ai étudié les changements dans les réseaux d’interactions plantes-abeilles le long d’un gradient d’urbanisation. Mes objectifs étaient de déterminer comment ces relations variaient le long du gradient et comment les traits biologiques des plantes pouvaient influencer ces relations. J’ai trouvé que le degré de généralisation des abeilles dans les réseaux n’était pas affecté par l’urbanisation, mais que la fréquence d’occurrence des abeilles généralistes pour le pollen était plus forte dans les sites périurbains. De plus, il semblait que la communauté d’abeilles sauvages dépendaient plus des plantes abondantes à floraison longue (Fortel et al. in prep.). Des perspectives qui m’intéresseraient de développer sont l’étude des relations entre la faune d’insectes et les plantes invasives, et aussi du rôle des abeilles sauvages dans la pollinisation au sein des espaces verts urbains.
Gestion urbaine et aménagement en faveur de la biodiversité et des ecosystèmes
Pendant ma thèse, j’ai eu l’opportunité de travailler sur la rédaction d’un plan de gestion en faveur des abeilles sauvages qui pourrait être diffusé dans les villes à travers l’Europe. J’ai vraiment apprécié combiner les approches théoriques et appliquées afin de conserver voire de favoriser les abeilles sauvages dans une grande ville telle que Lyon, France. Peu de choses sont connues sur les facteurs influençant le comportement de nidification des abeilles sauvages, mais on sait que la disponibilité des ressources de nidification joue un rôle essentiel dans l’organisation des communautés d’abeilles sauvages. Même si l’urbanisation est une des causes de la disparition de certaines espèces par la destruction de leur habitat ou de leurs ressources, beaucoup d’espèces sont présentes en ville. Dans ce contexte, j’ai étudié l’activité de nidification dans des aménagements mis en place dans Lyon et sa périphérie (carrés de sol et hôtels à abeilles ; Fortel et al., to be submitted). J’ai trouvé que les abeilles terricoles (nichant dans le sol) ne présentaient aucune préférence quant à la texture du sol. En revanche pour les abeilles cavicoles (nichant des cavités au dessus du sol), il semblait que deux espèces (Osmia cornuta et O. bicornis) présentaient des préférences quant au matériau ou à l’essence du
Mes compétences :
Pack office, R, Qgis
Botanique, Entomologie
Animations, rédaction