A l’âge de 6 ans je travaillais comme un grand. J’étais toujours avec ma mère, pour l’aider à faire son travail. Ma mère n’avait personne pour l’aider à réaliser les tâches inhérentes au foyer, elle travaillait donc jour et nuit. Personne excepté moi bien sûr, qui participait comme je pouvais, mais certains travaux m’étaient impossible à accomplir, car je n’avais pas encore la force nécessaire.
Comme j’étais tout le temps avec ma mère, mon père décida un jour de m’inscrire à des cours d’arabe ancien. Aussi, un bon matin ma mère me réveille me lave, m’habille, et m’emmène à ce cours. Ceux-ci avaient lieu dans une grande maison, les cours concernant plus 45 élèves. J’étais le nouvel élève et l’enfer allait commencer mais pour l’heure j’étais d’apprendre à parler l’arabe comme mon père le souhaitait.
Au cours d’arabe on s’asseyait par terre, les jambes pliées, une ardoise sur les genoux. On restait ainsi du matin 6h au soir 20h et je ne rentrais chez moi que pour dormir. On apprenait l’arabe et s’initiait à l’islam grâce au « Chef de famille », en échange ce dernier nous faisait travailler ses champs. Ce n’était donc pas gratuit. Pour travailler nous avions une petite binette à lame courte, pour cultivé il fallait donc se pencher ce qui faisait très mal au dos. Le travail consistait à raser les arbustes puis à cultiver la terre en plantant des céréales. Par exemple, si on plantait du mil dans un champ et du maïs dans un autre, il fallait entre deux récoltes attendre quelques jours voir quelques semaines pour recommencer l’opération. Il était ainsi possible de réaliser ces cultures environ trois fois dans la saison. Le travail de la terre est très difficile.
Pas de formation renseignée