Résumé recherches actuelles
Au sein de l’UMR 8135 de Langage, Langues, et Cultures d’Afrique Noire (LLACAN/CNRS), et dans le cadre du projet Emergences-Ville de Paris « EcoSen : Ecopoétique de la Littérature du Fleuve Sénégal », je participe activement à la collecte et à l’analyse des données sur les liens entre environnement et création musicale dans la vallée du Fleuve Sénégal, afin de travailler sur la notion de rythme en rapport avec les autres chercheurs d’EcoSen (notamment anthropologues, littéraires et géographes).
------------------------------------------
Aboubakry Sow dit Njaparta Sow est docteur en sciences politiques et sociales, ethnomusicologue, chercheur post-doctoral sur le projet Emergences/EcoSen consacré au patrimoine poétique chanté de la vallée du Fleuve Sénégal (avec le soutien de la chaire UNESCO Fleuves et Patrimoines). Il a soutenu en mars 2017 une thèse à l’université de Liège, sous la direction d’Élodie Razy, intitulée « Musique et plaisanterie. Ethnographie de trois groupes sociaux (coolooji, ñeeñɓe et mbiruuji) à Djéwol (Mauritanie) ».
https://orbi.uliege.be/handle/2268/207499
Il est également musicien, auteur-compositeur d’un album intitulé « Doktan Kotawa » (Le recours aux sources) MAURITANIA, sorti le 8 février 2012 en Belgique sur le label Gong records.
www.gong-records.com
-------------------------------------------
"Formé entre la Mauritanie, la Tunisie, la France et la Belgique, Aboubakry Sow dit Njaparta Sow présente un parcours atypique. Après des études à l’Université de Nouakchott en Mauritanie, Aboubakry Sow obtient un DEA en philosophie à l’Université de Nice Sophia Antipolis en 2000. En vue de réaliser sa thèse en anthropologie, il complète sa formation dans cette discipline à l’Université de Liège et en ethnomusicologie à l’Université de Paris Ouest Nanterre La Défense. Mettant sa carrière de musicien entre parenthèses, il relève le défi d’étudier son village d’origine en s’intéressant au rôle de la musique et de la relation à plaisanterie – une forme de relation codifiée – à Djéwol, un village haalpular et soninké de Mauritanie. Pour ce faire, il se penche sur trois figures centrales de la vie sociale, celle des coolooji (contestataires sociaux), celles des ñeeñɓe (médiateurs sociaux) et celles des mbiruuji (lutteurs) dont il analyse les rôles, statuts et places au village, mais également en milieu urbain et sur le net.
Objet classique par excellence, la relation à plaisanterie est revisitée par Aboubakry Sow dans son articulation avec la musique et dans ses multiples déclinaisons dynamiques et contemporaines. La question centrale qui est posée est celle de la production et de la reproduction sociale, comme des remises en cause de l’ordre établi, par le biais de mécanismes complexes dans une région et auprès d’acteurs peu étudiés jusque-là.
Au carrefour de l’anthropologie de la parenté et de l’anthropologie de la musique, Aboubakry Sow propose une approche novatrice qui allie ethnographie « classique », convocation réflexive de son enfance et de sa jeunesse et utilisation de ses multiples statuts (musicien, peul, noble, migrant, etc.) comme outil heuristique. Au-delà, c’est la teneur éminemment politique d’une institution incarnée socialement et musicalement dont il contribue à renouveler l’étude, l’on entend, à peine voilé, un plaidoyer pour la liberté d’expression sous toutes ses formes dans une région et à une époque troublées.
Entre recherche et musique, sa guitare et sa thèse sous le bras, Aboubakry Sow va poursuivre sa route de citoyen-chercheur-musicien du monde …"
Docteure Élodie RAZY
Mes compétences :
Enfance et Enfants dans la patrimonialisation
Ecopoétique de la Littérature du Fleuve Sénégal
Musique et Environnement
Musique et organisation sociale haalpulaar
Musique et Parenté à Plaisanterie Haalpulaar
Pas de contact professionnel