Menu

Sosthène ESSOMBA

HOUSTON

En résumé

Voici un nouvel air qui s’ouvre pour notre pays le Cameroun parce que les victoires de demain c’est aujourd’hui qu’elles sont pensées et construites. Je suis fier d’être né dans ce triangle qu’est le Cameroun, au cœur de cette Afrique qui a tant souffert, qui a tant donné et qui chaque fois se relève de ses défaites d’hier, convaincue que le meilleur est à venir.
Depuis bientôt 15 ans, intellectuellement je travaille sur le devenir de mon pays avec la ferme conviction que nous avons notre destin entre nos mains. Je tire de l’enseignement de mes maîtres d’hier la force et la foi dont j’ai besoin pour proposer au peuple camerounais un projet de société né d’ailleurs de nos échanges. Je réponds ainsi à une question qui m’a toujours été posée. Où trouvez-vous tant d’énergie ? Du plus loin que je me souvienne, l’énergie qui m’habite est derrière la case de mes grands-parents, elle est aussi dans l’éducation que j’ai reçue dans la Compagnie de Jésus et dans toutes ces religions révélées qui viennent rejoindre chaque camerounais quel que soit l’endroit où il se trouve.
Si j’ai une qualité c’est la fidélité et à la racine de toute fidélité se trouve l’engagement vrai, juste et sans faille, voilà pourquoi je n’ai jamais trahi malgré les adversités humaines le serment fait à certains d’entre nous. Je pense à Jean-Marc Ela pour qui j’ai dû me battre avec la dernière énergie afin qu’il repose au Cameroun. Par cet acte j’ai voulu apporter un brin de réponse à la question de l’identité camerounaise. Qu’est-ce qu’être camerounais ? Au plus profond de moi, je pense que la plus noble fidélité réside dans l’hommage qui se fait en l’absence de l’autre.
Je suis un passionné de l’écriture parce que je sais au plus profond de moi ce que c’est que l’illettrisme. Au cœur de mon action politique se trouve l’accès à l’éducation pour tous non plus comme un slogan de campagne mais comme un objectif, une priorité, un droit pour chaque homme, chaque femme, chaque enfant de notre pays.
Ma passion c’est la poésie, vaste champ d’énergie où chacun de nous autant que nous sommes est appelé à puiser le courage dont il a besoin pour forger les lendemains meilleurs. Je refuse de tremper ma plume dans un encrier depuis des années, je la trempe dans une mare de sang, le sang des innocents car pour moi, partout où l’homme souffre c’est une partie de l’humanité qui se meurt. Comme chaque camerounais je suis attaché à mon village où j’aimerais reposer un jour, auprès des miens, voilà qui justifie mon entrée dans cette campagne qui sera longue et pour moi le seul enjeu de la prochaine consultation électorale étant l’audace de construire une Nation forte et prospère dans la liberté. C’est le moment.
Origine
« Comment parler de moi sans évoquer mes racines ? Je suis un homme d’ensemencement dans ce vaste champ qu’est le Cameroun – mes racines sont à Yaoundé, une terre où a coulé et continue de couler le sang des miens. Ma grand-mère maternelle, Odilia Embolo Fouda, une princesse Mvog Ada fille d’Ewondo FOUDA Tsogo qui a combattu les allemands. Mon grand-père paternel un métis Mvog-Fouda Mballa et Basa’a Ndog Send[1] dans ce Cameroun où si l’on n’y prête garde, le venin du tribalisme risque de tout embraser. Pourtant Essomba Ngo Ndzigui a montré combien de fois il est possible comme d’ailleurs beaucoup de familles de vivre ce grand métissage. Je suis Etenga par ma mère c'est-à-dire un mélange de Tikars et des Bamoun. Mon grand-père maternel, un homme simple a donné à ma mère et à mes oncles une éducation de paysan au sens primaire du terme ce qui nous rapproche encore aujourd’hui mes sœurs et moi de la terre.
Un jour j’ai dit à un journaliste français qui m’interrogeait sur ma passion pour l’écriture, je lui ai dit que j’ai toujours adoré le parfum des livres, c’est un parfum qui me rappelle celui de la terre légèrement trempée. Pour moi c’est encore vrai aujourd’hui, ma propre enfance est tout un voyage qui aurait pu remplir de nombreux volumes sous la plume de Marcel Pagnol ou d’Antoine de Saint Exupéry. Je ne me suis jamais défini vraiment comme un Ewondo, mais comme un Ekang, un peuple de guerrier mais aussi de diplomate qui vit aujourd’hui dans 7 pays en Afrique centrale ; Le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Gabon, le Congo, l’Angola et Sao-Tomé et Principe.
Bien que je sois parti je suis resté l’homme du village, celui qui a vu naitre mon père, Akono, la cité athénienne de l’Afrique noire j’en parle dans plusieurs de mes ouvrages – à ce titre là je suis un homme d’enracinement – Je suis chez moi au Cameroun dans tous les villages, chez mes oncles Tikar, mes oncles Bamoun, mes beaux-frères Bafang, mes camarades de jeu Moundang de Kaélé. Je pense que chacun des fils et chacune des filles du Cameroun est capable aujourd’hui de se trouver une telle généalogie en marge des constructions ethniques qui sont plus politiques que sociales voire sociologiques. Enfant mes sœurs et moi pouvions passer nos vacances chez les Otoloa de Mbalmayo, un autre clan affilié à ma famille par ma grand-mère maternelle Suzanne Mfoumou, cette beauté nègre que je chante dans ma poésie me vient d’elle.
Les Camerounais se reconnaissent camerounais malgré les constructions politiques qui nous poussent à nous détester entre nous. Notre problème à nous tous camerounais et camerounaises est que nous avons l’impression de n’avoir pas souffert des mêmes choses qui auraient pu contribuer à l’édification du « nous-commun ». Cette lecture de notre histoire est fausse, parce que Martin Paul Samba, Rudolph Douala Manga Bell son secrétaire Ngosso Din, le chef Madola de grand Batanga dans l’Océan, les lamibè de Kalfu et de Mindif ne sont pas morts le 8 août 1914 pour une cause différente que celle qui va voir mourir Um Nyobè, Félix Roland Moumié, Ossendé Afana, Ernest Ouandjè. Ils sont morts par patriotisme et pour un nationalisme non agressif du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Ils sont morts pour leur désir commun de sauvegarder les différentes identités des peuples qui vivent au Cameroun. Ils sont morts en prônant l’égalité juridique de tous, indigènes, blancs, individus et peuples comme aujourd’hui autochtones et allogènes ; c’est la base même de la démocratie.
La vérité historique doit être au-dessus de la construction politique, voilà le projet de société que mon équipe et moi proposons au peuple camerounais. Il est normal d’ailleurs, je dirais même fondamental au sens latin du mot, que nous nous interrogeons sur le rôle social de nos religions ; les religions traditionnelles, l’Islam et le Christianisme dans toutes ses composantes. Ceci a été au centre de mes réflexions universitaires et aujourd’hui je les place au cœur de mon action politique. »
[1] L’histoire des Basa’a du Cameroun n’est pas séparable de celles des Basa’a des autres pays d’Afrique, comme le Nigéria, le Sénégal, le Congo Kinshasa le Mozambique, le Libéria et la Sierra Léone et autres. Le prince Dika Akwa en parle très longuement dans un de ses ouvrages. Les Ndog Send sont la branche ainée des clans Likol, ils vivent plus dans le département du nyong Ekelé.

Entreprises

  • Université de Houston - Enseignant-chercheur

    maintenant

Formations

Pas de formation renseignée

Réseau

Annuaire des membres :