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Stephan GIRARD

PARIS

En résumé

Dans les temps du voir...
M'offrir "l'atelier du monde".

Tous les jours, nous fréquentons les mêmes lieux, les mêmes personnes, les mêmes objets sans pour autant leur porter une attention nécessaire et primordiale pour leur donner un sens dans nos vies.
Sous le poids des contingences de la vie quotidienne, nous sommes incapables et oublions le plus souvent, d'observer, d'interroger le monde sensible qui nous entoure.
Il faut fournir des efforts particuliers pour renouveler les expériences physiques et visuelles et ainsi gommer les habitudes et préjugés qui mènent à l'épuisement des perceptions face aux choses et aux mots.
L’image photographique, qu'elle soit de nature virtuelle ou matérielle envahit nos yeux, nos livres, nos murs, nos écrans, nos espaces, nos mémoires. Sa profusion l'annihile et nous sommes anesthésiés par ses flux incessants.

Tout est visible
Je ne vois plus rien
Aveuglé j'avance.

Et pourtant !
C’est par elle et à travers elle que j'ai choisi de mener ce "ré-enchantement du monde".

Aujourd'hui, mes photographies tiennent lieu de journal de bord ainsi que de route.
Elles s'apparentent à des notes comme l'écrivain peut en tenir dans ses carnets.
Cela commence chaque matin aux pieds de mon lit et continue là où mes pas me mènent

Le monde s'ouvre tel un seuil et nous invite dans les chemins de « l’être là ».
Va et vient perpétuel entre réalité visible et perceptions.

Ce qui va générer une prise de vue s’apparente à une cristallisation des émotions et des intuitions. Il s’agit peut être d’une disponibilité au monde. Disponibilité si difficile à atteindre mais qui, lorsqu’on la croise est source d’émerveillement.

«D'autre part, elles ne semblent pas liées à une humeur particulière qui aurait été la mienne alors - en dehors d'un état très général de vague disponibilité. Mais ce sont toujours des surprises, donc de l'inattendu, de l'immérité si l'on veut, des espèces de dons, ou mieux: une grâce du monde. Refusées donc, plus ou moins, à l'observateur de la nature, au guetteur;«obliques», en quelques sortes, vous atteignant de biais plutôt qu'en face - alors qu'on pensait à tout autre chose, ou à rien. Elles ne sont pas non plus données ­­par la lenteur, une méditation, une ascèse, ne supposent aucune «technique»(du souffle, de la concentration, de l'oubli du contingent, etc.); à peine même exigeraient-elles d'avoir l'esprit libre. Des dons d'autant plus bienvenus qu'ils sont sans condition, ou peu s'en faut. Pour en être le bénéficiaire, on n'aura eu besoin ni de prier, ni d'avoir donné d'abord, encore moins de rien payer (autant dire que c'est presque «trop beau»).
(L'idéal serait d'ailleurs de n'en pas parler, de ne pas commenter ni tourner autour: tout juste de les faire étinceler rapidement.)»

Philippe Jaccottet, Taches de soleil, ou d'ombre.

Je tente de faire de l’image photographique un seuil, un espace, une condition de

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