AC Environnement : objectif 70 millions d’euros à 2017.
“La prise de participation minoritaire de Garibaldi Participations et Naxicap Partners va nous permettre d’accélérer le développement national en cours et d’envisager des pistes de diversification.”
Les objectifs sont à l’évidence ambitieux, et pourtant pulvérisés année après année. 2014, le groupe AC Environnement vise un CA de 17 millions d’euros, à l’heure des comptes, il en aura réalisé 19,5 (CA 11,8 M€ en 2013).
Même scénario en 2015 : 30 millions d’euros annoncés, et un chiffre d’affaires qui devrait culminer à 34 voire 35 millions d’euros (+75 % de croissance !). Et dire qu’en 2010, l’enseigne réalisait à peine plus de deux millions d’euros de CA. En l’espace de quelques années, AC Environnement s’est imposé comme un acteur de premier plan, et a su pleinement profiter de la réglementation amiante et des marchés institutionnels : 70 % du CA est réalisé sur les marchés de l’avant-démolition et avant-travaux, le « diagnostic immobilier » et l’analyse laboratoire se partageant à égalité les 30 % restant.
L’appétit reste cependant intact. Le groupe AC Environnement ambitionne de doubler son actuel chiffre d’affaires pour atteindre 70 millions d’euros dès 2017. « Nous nous sommes donnés les moyens de nos ambitions », explique Stéphane Sanchez, directeur général adjoint en charge des ressources humaines. « Nous disposons désormais d’un appui financier incroyable et de la compétence en ingénierie financière indispensable, pour envisager sereinement les projets futurs. » Courant novembre, le groupe basé à Riorges dans la Loire, a officialisé l’entrée à son capital de deux partenaires financiers Naxicap Partners et Garibaldi Participations ; le premier, filiale de Natixis et disposant de 2 milliards d’euros de capitaux sous gestion ; le second société de capital investissement, et filiale de la Banque Populaire Loire et Lyonnais. Même si cette prise de participation demeure minoritaire (« Pierre Deroche, Denis Mora et moi-même conservons le pilotage de l’entreprise »), elle offre aux responsables d’ACE une visibilité pour les années à venir. « Au total, ce sont plus de 15 millions d’euros qui sont injectés pour mener à bien les projets de développements. »
Quels développements en perspective ? A ce chapitre, Stéphane Sanchez parle sobrement de « diversification » de l’entreprise sans vouloir en livrer davantage pour le moment. « La prise de participation minoritaire de Garibaldi Participations et Naxicap Partners va nous permettre d’accélérer le développement national en cours, mais surtout d’envisager à la fois et en simultané des pistes de diversifications et de consolidations que ce soit sur le marché de la vente, de la location, du prélèvement de l’analyse ou d’une manière plus générale de l’inspection technique », résument Pierre Deroche, Denis Mora et Stéphane Sanchez. A suivre donc.
En attendant, la mesure d’empoussièrement devrait logiquement continuer à s’affirmer comme un sérieux relais de croissance. Dès 2013, AC Environnement avait acquis un laboratoire accrédité Cofrac pour l’analyse matériaux et air, en région parisienne. Fin 2015, début 2016 au plus tard, un deuxième laboratoire devrait être totalement opérationnel au nouveau siège de Riorges inauguré en 2015. Avec ce deuxième laboratoire et sept microscopes supplémentaires -11 au total-, l’entreprise aura quasiment triplé sa capacité d’analyse. Stéphane Sanchez estime que cette activité laboratoire devrait à l’avenir peser pour 30 % dans le CA du groupe. Cette expansion devrait se concrétiser sur le terrain par l’ouverture de nouvelles agences (une vingtaine à ce jour, dont Lille, Caen, Metz en 2015), mais aussi par des nouveaux recrutements. La courbe des effectifs suit la même progression que le CA, l’enseigne compte actuellement entre 250 et 300 personnes et envisage une centaine de recrutements chaque année en 2016 et en 2017.
(Source DIMAG N°68 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2015)
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