Alexandre D’Alessio, dixit La Rustrerie, a grandi dans les rues de Marseille. Aussi loin que remontent ses souvenirs, il a un crayon à la main.
Dès le lycée, il choisit de se spécialiser et suit une formation où la technique et le dessin sont maîtres mots. L’enseignement académique est « à l’ancienne ». Les heures de dessin s’enchaînent et Alexandre améliore son tracé.
Dans la foulée, il intègre un BTS en communication visuelle. Il y apprend l’image, sa transcription, sa signification. Entre technique et communication, Alexandre développe ses compétences.
Dans le même temps il intègre sudside, la cité des arts de la rue. Depuis 20 ans, des artistes d’horizons complètement différents travaillent et collaborent autour de l’art et de la mécanique. Cette expérience va fortement influencer sa démarche, sa réflexion et son travail.
Après ses études, il va vite choisir de se concentrer sur la peinture, l’illustration, les arts graphiques en général. Alexandre développe un univers illustratif fort, inspiré de la bande dessinée. Une ligne à vif, fragile, parfois éclatée esquisse ses personnages.
Depuis ce temps, il exerce de manière indépendante. En s’associant d’abord avec deux amis, ensemble ils couvrent tous les aspects de la communication. L’histoire durera 2 ans.
Il part ensuite s’installer à Paris et rencontre dans la foulée le 9ème concept. Il fera ses armes d’artiste au sein du collectif.
Au bout d’une année de travail personnel acharné, il intègre tous les évènements artistiques du 9ème.
Le collectif, sa démarche et son éthique ont nourri son travail et sa réflexion. Fort de cette expérience, l’envie de monter son projet, d’exposer son travail seul a germé.
Alexandre a choisi de ne pas simplement étaler ses années de travail, mais de centrer son discours et de traiter d’une problématique presque originelle pour lui : le corps et la mécanique.
De son enfance passée au milieu des zones industrielles et des ateliers il en a gardé un goût fort pour les mécanismes. Il crée son univers : des personnages hybrides, tout droit sortis d'un imaginaire emprunté à d'anciennes revues techniques, un monde presque chirurgical où l'artiste décortique, démonte et redessine, corps et personnages.
Ce retour aux fondamentaux prend le nom d’automates et a vu le jour à Paris le 29 mars 2012. Depuis, Alexandre poursuit cette série.
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