MA JEUNESSE A MADAGASCAR
A Madagascar, nous vivions sur les hauts plateaux. La maison dans laquelle j’habitais, une vieille construction, juchée sur une colline au nom de « Ny Kiandjasoa » qui veut dire « belle endroit » imposante, de style un peu déco, faite de briques avec, je m’en souviens…… des sacs de sable posés et oubliés sur la couverture de tôle ondulée en cas de cyclone. Les plafonds en « tringles de bambous ouvert » enduit de terre latérite mélangée à la bouse de vache, technique astucieuse, imbattable et bon marché. Parfois, une plaquette d’ enduit se détachait de son support de bambous et tombait sur le parquet de bois qui couvrait la plupart des pièces. Je ne me souvient pas d’en avoir reçu sur la tête ! Pas un gramme de chauffage, la maison très grande, d’une vingtaine de pièces sur 2 niveaux, nécessitait deux ou trois cheminées qui contribuaient en partie à limiter le froid de l’hiver austral. Implanté sur 5 hectares de terrain en gradin, la vieille bâtisse badigeonnait de chaux blanche se détachait de la colline luxuriante plantée d’une forêt d’eucalyptus. Par endroit émergeant du sol, des parois granitiques immenses, bombées, verticales, impressionnantes, complétaient la décoration. Un grand couloir en « L » fermé faisait la distribution des pièces coté façade. Une autre grande véranda ouverte également en « L » courait tout le long de la façade opposée donnant accès à une vue imprenable sur la ville étendue à nos pieds sur trois niveaux. Au loin, les même collines granitiques ceinturaient la petite citée. Coté sud, à travers des bambous géants même vision spectaculaire, des plaines et rivière serpentant à travers les excroissances géantes de granit appelées « bosses de Zébu», nous rappelaient que la ville de Fianarantsoa ( séjour agréable en langue locale ) était la porte du sud de la grande Ile. Etude « chaotique » à l’école primaire « Européenne » de cette même ville dans laquelle je suis né. J’échoue à mon certificat d’étude primaire ! en fait, les maîtres se seraient trompés dans l’addition ! Ouf !. Ma jeunesse, insouciante avec mes frères, quand le temps nous le permettait, avec une bande de copains passions le temps entre autres, à sinuer les pinèdes avoisinantes situées au sommet de la colline sur laquelle nous remontions à l’aide de deux ou trois calèches bricolées « pays » certaines équipées de remorques avec roues de brouette dans lesquelles nous ramenions, escortée d’une ribambelle de nos chiens, des troncs de sapins, déjà abattus, extraient d’une pinède. La remontée des calèches, se faisait en tirant avec des cordes, la descente du chemin empierré et déserte se faisait par le contrôle de freins à main des plus basiques : morceau de bois en « patin » en travers extérieur de la roue arrière également en bois laquelle roue, grand luxe ! était entourée d’une bande de pneu clouée, préalablement découpé au couteau de cuisine. La descente, véritable équipée sauvage, était impressionnante et bruyantes, les quelques passants rencontrés fuyant l’arrivée des mastodontes et de la meute de chiens aboyant, s’accrochaient tant bien que mal sur les talus avoisinants ou quant ils le pouvait, grimpaient sur les arbres. Ces troncs de sapins recouvertes de vielles tôles nous servaient de charpente à des cavernes creusées au fond de la propriété à même le sole et recouvertes de terre. A l’intérieur de la « caverne, munie d’une cheminée un foyer était prévue dans laquelle les poulets des voisins finissaient en grillade ! J’avais ramené à la maison un lémuriens de la côte est de Madagascar de la Région de Mananjary au cours de mes pérégrinations de vacances scolaires. Ce Maquis était surnommé « ouin-ouin « il m’arrivait de l’emmener au cinéma avec moi. Ouin-ouin n’étant jamais attaché se baladait dans la salle de cinéma. A vrai dire le film « TARZAN » avec Johnny Wesmuller, Jane et Sheeta qui se projetait à ce moment là ne l’intéressait visiblement pas ! il était juchait sur la main courante de la barrière séparant la première classe de la deuxième. Dans la pénombre, on voyait sa longue queue balayée par le projecteur jusqu’ à sur l’écran ! On ne savait plus dans la salle s’il fallait regarder « ouin-ouin » ou Sheeta ! l’ambiance était plutôt bon enfant
Mes compétences :
Sculpture
Ferronnerie - Chaudronnerie