FAB (pseudo de Fabrice Seeleiter) fait jouer dans ses toiles un univers fantasmagorique qui se situe dans la filiation des peintres de l’expressionnisme abstrait tels que Clifford Still ou Olivier Debré. Ses paysages cosmiques tourbillonnaires peuvent, de prime abord, paraître énigmatiques : hors du temps, terre ou ciel, on ne sait, sans oublier des êtres multiformes. Figuratives mais de quoi ? D’on ne sait quelles formes légendaires qui ne sont identifiables ni comme animales, ni vraiment humaine, mais qui sont toujours en mouvement, en proie à on ne sait quelles mutations.
“Une sorte de cosmos musical, une interrogation sur un monde meilleur” dit-il
Les couleurs ? A tendance monochrome, mais pas toujours, tons chauds se mêlant aux tons froids dans des camaïeux : « jaune, jaune orangé, ocre, ou parfois rouge comme dans Judgment Day de Peter Halley » dit l’artiste. Les titres, poétiques, choisis pour leur fort pouvoir de suggestion, sont inspirés par l’astronomie ou les écrivains comme Jorge Luis Borges qui privilégie l'aspect fantastique du texte poétique, dont l’imaginaire, tout chargé des forces élémentaires, rejoint le sien.
Citons pour illustration René Daumal dans Contre-ciel :
“Et le sol qui vous porte a des lueurs de souffre”.