Frédéric CHEMAMA

Né en 1971 à Paris, vit et travaille à Bruxelles aux ateliers Mommen.
Après avoir étudié un an en réalisation audiovisuelle à l’ESRA Maroc, il fait trois ans de photographie en France.
En dernière année, il part au Mexique pour réaliser une série de portraits sous-marins de pêcheurs de l’état de Oaxaca avec une chambre de reportage et un caisson étanche original.
Ces portraits sont aujourd’hui immergés dans des caissons lumineux où ils se décomposent dans l’eau, depuis plusieurs années.
Il réalise au fil des années des autoportraits en pose longue.
L’action, la rencontre et la mise en abîme des procédés de capture de l’image tirée du réel sont au centre de sa démarche. Ce qui l’emmène notamment à adopter une posture parfois iconoclaste et à réaliser des installations éphémères in-situ à l’aide de rubans encreurs usagés issus de concessions de photos-souvenirs.
Ces dernières années ses expérimentations autour de la vidéo interactive l’ont conduit à la mise au point du "gestographe digital". Le public contribue à le nourrir en mouvements qui, captés par une caméra vidéo, sont ensuite restitués sous forme d’images fixes, de logogrammes qu’il appelle « gestogrammes » et de clips.
En 2012, une nouvelle installation vidéo interactive, voit le jour : le « cyclo-kino ». Présenté pour la première fois lors de la Nuit Blanche de Bruxelles 2012. Cette installation à la fois poétique et ludique, offre en sus un aspect pédagogique qui permet au public de comprendre de façon intime les processus à la base du cinéma d’animation.
Aujourd’hui ses recherches se situent à la frontière entre photo et vidéo (numérique), les corps en action restent le support de ses expériences.
C’est dans le réel et l’éphémère que les images se font et se défont avec l’artiste protéïforme Matthieu Ha. Les « miravisions » : univers visuel qu'ils ont construit ensemble, aux jonctions de leurs imaginaires, dans une mise en relation, troublante et joyeuse, des corps, de la lumière, des lieux et des instants qui y sont partagés. Cette forme de spectacle vivant nouvelle se situe aux frontières du concert, de la vidéo et de la performance. C’est une forme d’art totale et éphémère emprunte de poésie, de philosophie et d’une bonne dose d’autodérision.