L'enseignement est une passion, un plaisir et une révélation. Surtout, c'est une chance que je souhaite à chacun.
Apprendre est une passion, un plaisir et une révélation. Surtout, c'est une addiction que je souhaite à chacun.
A 17 ans, catéchiste dans mon village j'apprends 2 choses :
d'abord que l'enseignement exige une sincérité absolue. Particulièrement l'enseignement religieux (quelle que puisse être sa foi ou son obédience) qui requiert au delà de la culture religieuse, de la sincérité et de l'amour. L'amour des autres. Et j'apprends la responsabilité (qui induit la pugnacité), car chaque semaine une vingtaine enfants comptent sur moi et sacrifient leur samedi matin pour recevoir une instruction et des réponses. Il ne faut pas trahir cette confiance.
A 21 ans je donne mes premiers cours d'économie et de droit dans mon ancien Lycée et j'apprends ce qu'enseignait déjà Joubert il y a plus de 2 siècles : enseigner c'est apprendre 2 fois. Car avant chaque cours il faut réactualiser et parfaire ses connaissances. Toujours. Et encore. Et c'est le minimum.
Et à chaque cours on apprend de ses élèves à qui ont doit d'être là. Encore et toujours. Et c'est heureux. 21 ans c'est l'expérience d'une première grande réussite pédagogique : le cancre le plus rugueux de ma classe suit mes cours avec attention et s'apaise après un premier contact très difficile. Il réussira son bac avec une bonne note dans ma discipline, coef 7. Contre toute attente de l'ensemble des autres profs. Depuis cette expérience, je n'arrêterai jamais d'enseigner, quel que puisse être mes fonctions professionnelles. C'était il y a 23 ans.
A 22 ans, aide moniteur parachutiste dans une préparation militaire je comprends l'essentiel : je participe à l'instruction parachutiste de garçons frustres sur le plan culturel, mais qui développent des qualités de cœur considérables. Il ne faut pas juger, simplement comprendre quelles sont les clefs qui ouvrent les possibles de chacun pour permettre leur expression. L'armée m'apprendra que chacun a une place, essentielle. Que chacun doit faire ce pourquoi il est fait. Et que ces garçons frustres et rugueux de premier abord, déplacent des montagnes quand ils adhèrent à l'exemple. Cette loyauté force l'abnégation : je comprends qu'officier et parachutiste, ni mon grade, ni la couleur de mon béret, ne m'accordent aucun droit, juste des devoirs.
C'est le sergent chef GOA du 2ème Régiment Etranger Parachutiste qui fera mon instruction. Je l'en remercie. Car ensuite d'un père extraordinaire, chef d'entreprise humaniste et charismatique, de l'amour d'une mère pétrie de la générosité la plus absolue, cet homme dur et sincère m'a appris ce que servir veut dire.
Le reste est rencontres, joies et déceptions, succès et échecs.
Mais surtout des rencontres de salariés courageux qui vous font espérer pour eux le meilleur, de patrons charismatiques et puis de "petites gens" toutes simples et extraordinaires.
Et des opportunités.
Souvent.
Alors j'ai une certitude à 44 ans : la vie passe et nous la traversons en répondant à nos obligations. Aujourd'hui je n'oublie ni mes parents à qui je dois d'être ce que je suis de bien, ni mon épouse qui partage ma vie avec générosité, ni mes enfants qui me font voir demain.
Comme chacun, et c'est le prix de la vie, je partirai (le plus tard possible), mais je ne veux pas me retourner et me dire que j'ai fait la honte des miens après avoir tant reçu. Et c'est cela qui me guide : faire les choses avec honnêteté.
Ce qui doit être fait, doit être bien fait.
Dicton de paresseux.
Mes compétences :
COMMERCE
Humaniste
juriste
Juriste d'affaires
Pédagogue