A 31 ans, ce jeune homme plein d’humour a connu un parcours éclectique avant de devenir blogueur. Viré de son collège en quatrième, car c’était un « petit déconneur », il fait sa troisième dans un collège chic au Maroc. Après un BEP comptabilité inachevé, il part quatre ans en Gironde, puis revient à Bondy : « comme ça, j’ai connu la banlieue et la campagne ! » Sans diplôme donc, mais avec « une maîtrise de la rue ». Il vit de « petits boulots à droite à gauche ». Employé au club de foot de son quartier, le RCB Blanqui, agent de sécurité au palais omnisports de Bercy, garde du corps -Kamel a pratiqué la boxe thaï et française-, le jeune homme fait aussi du bénévolat aux Restos du cœur. Il tente aussi de monter un cyber café, mais les banques refusent de lui prêter.
Puis arrive la rencontre avec les journalistes suisses. « Je suis allé les voir par curiosité, car certains jeunes du quartier disaient que c’était des RG.» Le courant passe, il utilise leur local pour surfer sur le web la nuit, et leur servir de guide la journée. De protection aussi. « Certains habitants voulaient leur peau. Ils n’avaient pas internet pour voir que les Suisses faisaient du bon boulot ».
De garde du corps, Kamel se fait blogueur. Et devient célèbre. Sans grosse tête ni chevilles enflées. Modestement, il veut contribuer à établir « une passerelle entre ceux qui connaissent la banlieues et ceux qui ne la connaissent pas ». Ce qui l’intéresse ? La politique. Pour le Bondy Blog, il est chargé de couvrir la tournée de campagne présidentielle du candidat de l’UMP. Kamel soutient Nicolas Sarkozy, malgré ses propos sur les banlieues. « Avec lui c’est action, réaction. C’est quelqu’un qui dit et qui fait. Il fait partie de la nouvelle génération d’hommes politiques qui va faire bouger les choses. » Aujourd’hui, Kamel propose ses idées au président de l’UMP. Le blogueur espère « faire avancer la France ».
Mes compétences :
Communication
Pas de formation renseignée