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Le livre de Mathilde BRASILIER "Il y avait le jour, il y avait la nuit, il y avait l'inceste" (Editions Mélibée) est disponible sur Amazon.
« Je suis chaque matin l’enfant qui arrive à l’école sans ses chaussures, en pleurant, mais quelle chance... son père est venu jusqu’à l’école, en courant le long du boulevard Saint-Germain pour que sa petite fille ait ses chaussures aux pieds et s’arrête de pleurer. Et que la honte d’avoir les pieds nus, elle est dérisoire face à une blessure en sept lettres, qui commencerait par la lettre « I », et ne se terminerait jamais. J’avais cinq ans. Je me sentais désavouée dans l’indifférence du monde. »
Maud Steiner, fille d’un père architecte Prix de Rome et d’une mère sculpteur, a grandi à Saint-Germain-des-Prés dans les années 60. Après le suicide de son frère Fabien, elle cherche durant quinze ans une explication. Au cours d’un travail thérapeutique, des flashs de sa petite enfance réémergent... L’amnésie s’efface.
Mathilde Brasilier a longtemps exercé comme architecte avant de se consacrer à l’écriture. En tant que journaliste, elle a signé de nombreux articles pour le Nouvel Observateur, Challenges et Sciences et Avenir. Ce récit autobiographique est son premier ouvrage.
Ce témoignage est comme notre mémoire : achronique et chaotique. Parfois un souvenir en appelle un autre, comme dans un classeur bien rangé. D’autres fois, les pensées se mélangent et tournent frénétiquement dans une tête qui a trouvé refuge dans l’amnésie, l’insomnie. Ce réflexe d’ultime défense trouble l’identité et ne nous permet pas de nous déterminer, jusqu’à ce que les premiers souvenirs reviennent en mémoire et que l’on reprenne le contrôle de soi, pour tenter de continuer à vivre.
Mathilde BRASILIER raconte son histoire sous le nom d’emprunt de « Maud Steiner ». Le livre commence par la mort du père, le 21 Mars 2005. Une date marquée au fer rouge dans sa vie : « La bête meurt... La bête est morte » ; avec une autre, celle du suicide de son frère Fabien, le 6 mars 1985. Celui qui a fait de son enfance un enfer part rejoindre l’être qu’elle a le plus aimé, ce double qui ne vit plus que dans son souvenir. Mais ça, elle ne le sait pas depuis longtemps...
Jusqu’en 2000, sa mémoire lui fait défaut, elle est convaincue d’avoir eu une enfance heureuse avec son frère. « Il y a des êtres qui justifient le monde, qui aident à vivre par leur seule présence ». C’est après des années de thérapie qu’elle se souvient des séquences traumatiques d’une enfance confisquée.
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« J’aurais voulu écrire un roman où il n’y eût pas de coupable. J’aurais voulu écrire une biographie insignifiante et absurde, avec des années comme des vagues annuelles, dont le poids et la splendeur déferlent sur le sable jaune.
Mes compétences :
Journaliste presse grand public