Mes compétences :
Conservation
Cartographie SIG
Ecologie
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Entomologie
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Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
- ATER
2016 - maintenant
Laboratoire ECODIV
- Doctorant
2012 - 2016À l’échelle d’un territoire, la mise en place de la Trame Verte et Bleue ne peut se faire sans connaissances des espèces présentes, de la qualité écologique des habitats les accueillant et des connexions existantes entre les habitats. Les mares sont souvent décrites comme des points relais (i.e. stepping stone) favorisant les échanges d’individus entre populations.
L’objectif de ce travail est d’étudier le rôle des mares dans le maintien des connectivités en faveur des odonates ainsi que dans le maintien des communautés d’odonates à l’échelle du paysage. Plus particulièrement, cette étude porte sur les relations entre les espèces d’odonates et les caractéristiques environnementales des mares. La connectivité, quant à elle, est abordée en étudiant la dispersion d’une espèce de demoiselles (i.e. Ischnura elegans) de manière directe (i.e. Capture-Marquage-Recapture, suivis individuels, translocations) et indirecte (i.e. flux de gènes). Le premier chapitre est focalisé sur l’influence des variables biotiques et abiotiques des mares, de leur localisation géographique et de leur contexte paysager environnant sur les communautés d’odonates. Les résultats obtenus montrent que deux mares plus proches géographiquement et écologiquement vont avoir plus d’espèces d’odonates en commun. Aussi, les zygoptères et les anisoptères ne répondent pas de la même manière aux variables environnementales des mares. Le deuxième chapitre de résultats s’attarde sur l’importance de la variabilité des mares dans le maintien du pool régional d’espèces. Le contexte dans lequel se situe la mare est important à considérer. Les mares agricoles favorisent le pool d’espèces d’odonates dans sa globalité. Les mares urbaines favorisent préférentiellement le pool de zygoptères et les mares forestières, le pool d’anisoptères. Ces différences sont à mettre en relation avec les traits des espèces (i.e. mode de ponte, envergure, nombre de générations par an). Le troisième chapitre s’est concentré sur l’étude des déplacements locaux d’Ischnura elegans en relation avec les caractéristiques locales des mares et leur contexte paysager. Les différentes approches effectuées (i.e. Capture-Marquage-Recapture, suivis individuels, translocations) ont mis en évidence un effet du contexte paysager avec des déplacements sur de plus longues distances en milieu agricole qu’en milieu urbain. En cas d’assèchement de la mare, les individus passent sur la mare voisine en contexte agricole. Pour finir, la survie n’est pas dépendante des caractéristiques de la mare. Le dernier chapitre de résultats met l’accent sur l’étude des flux de gènes d’Ischura elegans à l’échelle de la Seine-Maritime. Une structuration génétique est mise en évidence ainsi qu’un isolement par la distance jusqu’à une distance de 9.5 km. Ischunra elegans est donc une espèce mobile à l’échelle du paysage via les mares présentes. Les résultats obtenus lors de ce travail confirment l’importance des mares dans le maintien des communautés d’odonates et leurs rôles de point relais pour la dispersion des individus. La mare
est un habitat essentiel à considérer dans la mise en place de la Trame Verte et Bleue.