ROMEO BALANCOURT, TOUT COMMENCE PAR UNE HISTOIRE DE FUJICA
Il suffit de pas grand-chose pour qu’un être se révèle. Roméo Balancourt aurait du être un architecte parmi tant d’autres, de ceux qui esquissent, dessinent, ébauchent, imaginent, mettent en perspective ce que sera notre environnement de demain, jusqu’à ce qu’un Fujica d’un autre âge entre dans sa vie et que ce petit appareil bouleverse les plans d’une carrière toute tracée.
De Madagascar, où il est né, Roméo Balancourt n’a que très peu de souvenirs. De Nice, où il a grandit, il garde en mémoire un début de scolarité quelque peu chaotique jusqu’à sa rencontre avec Robert Anfosso, architecte et ami de la famille qui saisit que Roméo a l’œil et un regard, qu’il comprend la 3D, qu’il sait transformer un dessin en volume et que ses tracés sont d’une propreté rare. Le cancre de service, pour se faire un peu d’argent, va passer le plus clair de son temps aux côtés de cet architecte qui le pousse à poursuivre dans cette voie.
Avec un Brevet de Technicien Collaborateur d’Architecte en poche décroché à Antibes, Roméo rejoint l’Ecole d’Architecture Languedoc-Roussillon à Montpellier. Il aurait du y rester cinq ans, il plie bagages avant la fin de la 3e année car une nouvelle passion l’envahit, la photographie.
En lui donnant un Fujica des années 80, le père de Roméo ne pensait pas que ce dernier allait tomber amoureux de cet appareil. Très vite, Roméo prend la direction de l’atelier photo de l’école, dévore les magazines Réponses Photo et Chasseur d’Images et invite ses camarades de classe à poser pour lui. C’est le début d’une nouvelle aventure qui se poursuit encore aujourd’hui.
Son regard sur les autres, il va l’affûter au service photo du SIRPA Terre. Pendant plusieurs mois, il va couvrir notamment la guerre des Balkans avec à la clé les premières parutions dans Terre Magazine avant de rejoindre le mythique studio Harcourt en tant que stagiaire. La journée sur le plateau, la nuit dans le labo, Roméo affine ses connaissances et comprend qu’après le reportage, le portrait reste sa passion et que la culture du beau est son leitmotiv.
De stagiaire, il devient indépendant poursuivant sa collaboration pendant près de 10 ans avec le studio Harcourt tout en travaillant pour les magazines Point de Vue, Edgar, Dandy, Paris Match ou Cigares Spirits & Co. Les couvertures signées Roméo Balancourt se multiplient et son style se repère, celui d’un travail d’orfèvre effectué sur la lumière qui n’est pas sans rappeler le cinéma noir et blanc des années 60. Les plus grands artistes et artisans passent entre ses « yeux », Clovis Cornillac, Marie Gillain, Alain Ducasse, Pierre Richard, Claude Chabrol, Michel Galabru, Franck Dubosc, François-Xavier Demaison sans oublier, Jean-Pierre Mocky ou Emir Kusturica qu’il photographie en faisant abstraction de ce qu’ils sont dans la vie. Un simple regard, une poignée de mains suffisent à Roméo pour restituer l’image qu’il a envie de donner d’eux. Il ferme les yeux et projette ce que sera le résultat final à l’instar de ses travaux menés aux côtés de l’architecte Niçois. Parallèlement, sa culture du beau le mène aux quatre coins de la planète, de Cuba à la Jordanie en passant par l’île Maurice pour photographier de somptueux hôtels, de superbes demeures, des architectures qu’il aurait pu concevoir s’il n’avait pas eu un jour entre les mains un Fujica.
Aujourd’hui, Roméo Balancourt n’a que 35 ans, un talent qui s’affirme, un style que l’on reconnaît et des projets plein les yeux comme exposer ses plus beaux clichés mais aussi éditer ce qui semble être un retour à ses racines, un ouvrage sur les dernières ethnies malgaches.
http://www.romeobalancourt.fr
Mes compétences :
Luxe
Communication
Architecture
Cuisine
Hôtellerie
Reportage
Pas de formation renseignée