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Serge CRAMPON

VILLEDIEU LA BLOUÈRE

En résumé

L'actualité de Serge Crampon http://www.serge-crampon.info/



Présentation par Catherine Plassart

Le monde doit voler.
Se sentir léger est une sensation concrète. La danse en offre l'expérience esthétique. Or elle n'est pas exclusive du seul champ de la chorégraphie ou du rythme. Le plasticien alors qu'il est sculpteur, peintre et dessinateur, incorporant des impressions de légèreté dans ses oeuvres, donne également à penser que si
l'être peut voler, le monde ne doit pas rester à terre..."

Ceci n’est pas un tronc mais un torse. Ceci n’est pas un grillage mais un amas de ronce. Ainsi s’exprime Serge Crampon, marcheur infatigable, ambidextre et autodidacte aux multiples talents. Tantôt sculpteur, tantôt peintre, tantôt dessinateur, tantôt photographe, la seule chose qui importe à cet artiste des marges est de faire émerger des éléments que notre société classe dans la catégorie des « rebuts » - des formes à la puis- sance plastique indéniable.
Relevant ce qui passait pour mort, le geste qui sous-tend cette œuvre s’inscrit dans le prolongement du Land Art et de l’Arte Povera. Ne travaillant qu’à partir de matériaux peu nobles – bois flottés, fils de fers, gants de chaudronniers usagers, etc. – et ne trouvant son inspiration qu’à l’extérieur de son atelier – que ce soit dans la nature, ou bien encore dans une friche industrielle – Serge Crampon n’est pas un artiste romantique fermée sur lui-même. C’est un résurrecteur, un alchimiste, un homme capable de transformer le plomb de nos sociétés modernes, en or visuel. Autrement dit, en symbole.
Toujours en quête de nouvelles formes et de nouveaux matériaux, sa démarche s’apparente à celle des peuples dits primitifs dont la créativité transcende les limites du bricolage et du détournement. A l’instar d’un Roger Caillois observant dans les stries des roches l’avenir de l’abstraction, Serge Crampon invente une nouvelle forme de ready-made dans laquelle ce n’est plus seulement les objets de grande consommation qui sont appelés à devenir des œuvres d’art – mais le monde en son entier, pour autant que les objets qui le composent aient perdu le sens premier qui les soutenait et qui leur attribuait une fonction.
Car ce n’est qu’à l’endroit exacte de cette déchéance, de ce dévalement, qu’un objet peut enfin redevenir lui-même ; c’est-à-dire, n’être plus que l’expression plastique d’une matière qui tente, envers et contre ce qui la détruit, de maintenir sa forme. Voilà ce qui, dans l’œuvre de Serge Crampon, est la plus fascinant ; cette mise à nue de la temporalité façonnant les rides de la matières et nous livrant – comme à son insu – le fond même sur lequel s’agite notre univers ; ce fond mouvant, flottant, et que Nietzsche, à la suite de Schopen- hauer, nomma d’une expression souveraine : volonté de puissance.

Frédéric-Charles Baitinger- 2010

VOIR LA VIDÉO: http://www.artup-tv.com/47-article-serge-crampon.html

Mes compétences :
Art
Curiosité
Développement
Environnement
Imagination

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  • Sergecrampon - Artiste plasticien

    maintenant Serge CRAMPON
    Parcours

    Né en 1950 à Rochefort-sur-mer, Serge Crampon parcourt une jeunesse riche de voyages succéssifs: Paris, la Haute Savoie, le Bénin, le Périgord, l'Oise puis l'Anjou. Tout en étudiant à l'école des Beaux-Arts d'Angers, il découvre parallèlement la danse contemporaine. De ces deux disciplines il choisit l'expression plastique de la peinture et du dessin.
    De 1974 à 1983, le corps en mouvement est la référence privilégiée de son travail. "A côté de sa passion pour la danse, Serge Crampon pratique assidûment le dessin. Les deux enthousiasmes ne se contradisent pas. Car au fond gît la même inquiètude: celle de l'espace, ou plus précisément celle et du mouvement et de ses méthamorphoses", écrira Bernard Fauchille en 1981.
    De 1984 à 2002 développe aux côtés de Jean Leduc l'image de marque de ses produits textiles. En 1989 entreprend un voyage d'une année en famille à bord d'un camion nommé "Sacré blue car"
    (Canada, Etats Unis, Mexique), et repense son travail en référence à l'itinérance.
    En 1996, présente à Saint-Florent le Vieil "Traîneur de grèves" scénographie pour un fleuve, la Loire. En parallèle, il entreprend un travail photographique des zones portuaires de Nantes et St Nazaire.
    En 2004 publie chez Marines Editions, "Port Couleurs". En 2006 publie " Serge Crampon et la Loire" textes de Michel Humbert. Label UNESCO Val de Loire.
    Entre 2005 et 2007 collabore avec le chorégraphe Hervé Maigret (NGC25) pour lequel il réalise les décors des créations:" Les Discrets", puis "Les Offices du corps".
    Entre 2007 et 2009 installe ses travaux dans des lieux choisis sous la forme de vastes scénographies développant l'aspect environnemental de son travail sur le paysage ligérien comme état-d'âmes...
    En 2010 développe un troisième “opus” sur la thématique de la dépose de matériaux de rebut, en lien à l’activité humaine. Ils offrent à ceux qui les regardent le privilège de leur donner un sens, une valeur esthétique.

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