Mon approche de la sculpture est basée d'une part sur le contact, le toucher, la relation intime à la terre plastique qu'est l'argile, et d'autre part au thème plus général et "intellectuel" de l'acte poétique. La relation entre ces deux pôles passe par le vecteur de l'empreinte, la trace, qu'elle soit réelle et tangible, visible, ou bien qu'elle ait disparu par incinération, volatilisation dues à un agent extérieur comme l'eau (mémoire de l'eau comme en homéopathie) ou bien le feu. Celui-ci est lié obligatoirement à la terre cuite, celle des premiers potiers qui ont laissé des traces dont les archéologues sont friands. Mais une des caractéristiques de l'argile malgré sa dureté est la fragilité. Ces notions contradictoires de longévité et de fragilité créent déjà un choc poétique. Si on ajoute des écrits à l'intérieur de l'objet, qui ne vont plus être visibles, qui vont rester dans l'ombre et le silence, voire disparaître par le feu, on atteint une dimension qui transcende la simple fonction utilitaire ou décorative de celui-ci. C'est ce que fais pour chacune de mes pièces.
Mes compétences :
Création artistique
Pas d'entreprise renseignée
Pas de formation renseignée