La robotique est souvent considérée comme un produit technologique dérivé de l'informatique, de l'électronique et de la mécanique. Le courant de la « robotique épigénétique » s'inspire lui de la biologie et pose le problème del'élaboration de l'architecture de contrôle d'un robot en termes de développement autonome d'un système dynamique. En ce sens, cette approche se situe délibérément aux sein des sciences développementales au même titre que la psychologie et la psychothérapie développementale. La psychologie développementale tire déjà ainsi de nombreux enseignements de la psychothérapie développementale. Nous pensons que, de la même manière, la robotique épigénétique peut servir la psychologie dans le sens où elle offre la possibilité de tester sur un système « qui se comporte » des modèles élaborés en amont et d'observer l'impact de la variation de certains paramètres du modèle sur le comportement du robot. En retour, la psychologie offre à la robotique un apport méthodologique pour l'élaboration de protocoles permettant de valider nos architectures de contrôle de systèmes robotiques en développement. Elle nous sert aussi d'inspiration pour comprendre pourquoi le développement de l'enfant passe par des étapes clefs qui sont les révélateurs de fonctions nécessaires au développement. Enfin , psychologie et nouvelles technologies basées sur la robotiques peuvent amener à proposer des nouveaux outils de psychothérapies, en particulier dans le cas de l'autisme.
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