ADEME
- Doctorante en Economie Agricole, PhD Agricultural Economics
Angers2012 - 2016Le modèle de production céréalière actuel est fortement remis en question face aux nouvelles injonctions réglementaires, aux attentes sociétales, aux enjeux environnementaux, à l’évolution climatique ainsi qu’au contexte économique de plus en plus incertain. L’innovation est aujourd’hui au centre des questionnements sur l’évolution des systèmes de culture céréaliers. Longtemps orientée vers les innovations de procédés ou de produits, l’agriculture s’intéresse aujourd’hui aux innovations systémiques plus en adéquation avec les objectifs conjoints de durabilité et de productivité. Les systèmes de culture innovants, qui conjuguent des techniques de production novatrices avec des outils agronomiques traditionnels, font consensus auprès des experts de la filière pour apporter des solutions aux céréaliers. Cependant, ils restent encore peu répandus sur le territoire français. En effet, l’introduction de ces innovations sur l’exploitant engendre pour l’agriculteur des incertitudes supplémentaires. Le risque ainsi que certains déterminants socio-économiques (contraintes financières, accès à l’information), sont des freins majeurs à l’adoption et peuvent expliquer ce comportement de refus. Par ailleurs, les perceptions et les préférences des agriculteurs, non directement observables par le chercheur, guident aussi leur choix. Cette thèse a pour objectif d’analyser les déterminants observables et non observables de l’adoption d’innovation en s’intéressant au cas de l’adoption de systèmes de culture innovants par les agriculteurs céréaliers du Sud-Ouest de la France. L’analyse s’appuie sur 200 enquêtes collectant ; i) les caractéristiques socio-économiques des exploitants susceptibles d’affecter leur décision ; ii) les perceptions et les préférences des agriculteurs grâce, notamment, à la méthode du choice modelling. Deux systèmes de culture traditionnels du Sud-Ouest de la France sont étudiés : la monoculture de maïs irrigué et la rotation de blé dur sur tournesol. Les résultats montrent que les déterminants socio-économiques tels que l’information et l’éducation jouent un rôle clef dans le processus d’adoption d’innovation chez les producteurs céréaliers. Par ailleurs, les perceptions du risque affectent les comportements d’adoption mais aussi les choix de production et commercialisation des agriculteurs. Du point de vue des préférences, les agriculteurs sont sensibles aux caractéristiques non monétaires des innovations, agronomiques ou techniques. Enfin, les préférences sont liées au contexte de production des agriculteurs soulignant l’intérêt des analyses à des échelles locales. Ces résultats ont plusieurs implications dans le domaine agricole : concevoir des politiques publiques territoriales pertinentes, développer des programmes de soutien adaptés ou encore mettre en place de démarches de conseil ciblées afin d’accompagner les agriculteurs dans le changement.
INRA
- Ingénieur d'études
Paris2011 - 2012
INRA, EIPurpan
- Stagiaire ingénieur
2010 - 2011
Association des éleveurs transhumants du Béarn
- Stagiaire
2009 - 2009
C. Donatiello Winery - California -
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