CV résumé de Mr Claude Malvy,
Professeur Université Paris-Sud
Claude Malvy, âgé de 67 ans, est Professeur de Biochimie à l’Université Paris-Sud. Il a été Directeur de l’Institut de Formation Supérieure Biomédicale (IFSBM), Département de la Faculté de Médecine, de 1998 à 2014. Il est aujourd’hui conseiller de la Directrice de l’IFSBM, le Dr Nathalie Lassau. Il est par ailleurs co-responsable d’un groupe de recherche de l’UMR CNRS 8203 Vectorologie et Thérapeutiques Anticancéreuses intitulé : Vectorisation Chimique. L’IFSBM et l’UMR CNRS sont localisés dans l’Institut Gustave Roussy.
Comme formation Claude Malvy est initialement titulaire d’un diplôme d’Ingénieur Civil des Mines puis titulaire d’une thèse de Doctorat Ès Sciences de pharmacologie à l’Université Paris VI. Après 4 ans consacrés pour le Ministère de l’Environnement à la construction et à la Direction d’un laboratoire de contrôle des pollutions industrielles dans la région Midi Pyrénées il s’est consacré à la recherche dans les sciences du Vivant en région parisienne. Après un an de recherches en Neurobiologie au CNRS à Gif/Yvette il s’est tourné vers la recherche en pharmacologie dans le domaine du cancer à Villejuif. Son premier domaine de recherches a été l’étude d’agents anticancéreux s’intercalant dans l’ADN. Il a montré que à coté de leur affinité connue pour l’ADN certains de ces agents ont une très forte affinité et une réactivité vis-à-vis des sites sans base de l’ADN (sites dit abasiques). Cette propriété peut être utilisée pour concevoir des inhibiteurs de la réparation de l’ADN. Cela lui a permis au passage de montrer pour la première fois l’existence de ces sites sur l’ADN en quantité beaucoup plus importante que ce qui était estimé jusque-là (10-5 réels au lieu de 10-7 supposés). Observant la non spécificité des agents anticancéreux pour les cellules tumorales et la toxicité qui en découle il s’est alors tourné, au moment de la découverte des oncogènes, vers l’inhibition de gènes par les oligonucléotides. Il a utilisé différentes stratégies, les antisens, les triples hélices, les leurres et enfin les ARN interférents. La principale limitation de ces molécules vient de leur biodégradabilité et de leur faible pénétration cellulaire. Pour résoudre ces problèmes de fortes collaborations ont été développées avec des équipes spécialisées dans les nanoparticules, les peptides, les polymères cationiques. Depuis une quinzaine d’années Claude Malvy s’est focalisé sur l’inhibition des oncogènes de jonction, dus à une translocation chromosomique, dans le Sarcome d’Ewing et le Carcinome Papillaire de la Thyroïde. En 2013 il a obtenu 80% d’inhibition de EWS/Fli-1 chez la souris, apres injection IV de siRNA, ce qui constitue la meilleure inhibition publiée à ce jour. On sait aujourd’hui que les oncogènes de jonction concernent environ 20 % des cancers dont celui de la prostate. En effet l’oncogène de jonction offre au niveau de la jonction une cible absolument spécifique de la cellule cancéreuse pour les ARN interférents.
Claude Malvy est auteur et co-auteur de 107 publications dans des revues internationales à comité de lecture. Il a appartenu pendant plus de 10 ans à l’éditorial board de Nucleic Acid Research et est toujours membre de l’éditorial board de Nucleic Acid Therapeutics (anciennement Oligonucléotides).
Claude Malvy a participé en 1985 aux côtés du Professeur Roger Monier, membre de l’Académie des Sciences, à la création de l’IFSBM en temps que Directeur des Etudes. L’objectif de l’IFSBM est de donner une formation en biologie et en médecine à des étudiants de haut niveau titulaires d’un diplôme initial en sciences dures (physique, mathématiques, informatiques, chimie, sciences de l’Ingénieur). L’IFSBM délivre deux types de diplôme dont l’un pour des doctorants. Comme Professeur il enseigne principalement les bases de la biologie cellulaire aux étudiants de l’IFSBM. Il a aussi enseigné dans d’autres domaines : La transcription de l’ADN, les stratégies antisens, les médicaments anticancéreux. Dans le cadre de l’IFSBM il a suivi scientifiquement année après année environ 400 thèses de Doctorat d’Université.
Pas de formation renseignée