« La peinture de Gabi Jimenez (gabi.jimenez.fr), foisonnante qui n’est pas sans évoquer Keith Haring ou Basquiat, est peuplée de silhouettes graciles, d’ombres que l’on sait condamnées. Mais les barbelés qui enserrent ses guitares et ses personnages pourraient tout aussi bien être ceux des camps de rétention. Il nous rappelle, en discours et en images, que la menace n’est pas morte. Que la réalité vécue par les RRoms reste celle du rejet, de l’expulsion, de l’enfermement, fut-ce dans des « villages d’insertion » dont les pseudo bonnes intentions masquent mal le caractère liberticide. » MicroCassandre
Gabi Jimenez est un peintre et plasticien.
Citoyen engagé depuis longtemps pour la mémoire de la tragédie des Tsiganes en France pendant et après la Seconde Guerre mondiale, ses toiles sont exposées partout en France et en Europe.
En 2007, il représente la France au premier pavillon rom à la Biennale Internationale d'art contemporain de Venise, un événement qui fait date et marque un tournant dans la perception de l’art contemporain de la communauté tsigane. S’ensuivent de nombreuses expositions collectives et en solo dans lesquelles l’artiste représente la communauté des Roms et Gens du voyage, militant à travers ces œuvres pour que Français et Européens ouvrent les yeux sur une situation qui empire d’année en année, de discriminations en expulsions.
En 2013, à la suite de son exposition personnelle à la DIHAL -Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement- à Paris, l’État français lui achète deux toiles représentant « Le Grand Paris ».
Puis en 2014, Gabi Jimenez est nominé par le Ministère de la Culture d’Espagne et reçoit le prix « Peinture et Arts plastiques » pour l’ensemble de son œuvre militante et engagée. La même année, le Président de la Cour Européenne des Droits de l’Homme acquiert l’une de ses œuvres, désormais exposée dans la salle des juges.
En 2016, l’œuvre « Caravane sous deux cyprès », déjà remarquée lors de la Biennale de Venise de 2007, est exposée à San Sebastian (Espagne), capitale européenne de l’art, lors de l’exposition « Tratado de Paz » sur la représentation de la paix, et parmi plus de 300 œuvres d’artistes tels que Goya, Rubens, Murillo, Picasso, Ribera, Sophie Ristelhueber…
Les toiles de Gabi Jimenez sont parcourues de couleurs vives et chantantes, de dessins aux traits cernés de noir, stylisant la culture des Gens du Voyage sans jamais la réduire à de simples clichés. Derrière le fourmillement de détails et de joie émanant de prime abord se cache pourtant une toute autre vérité : celle d’une histoire peu reluisante, faite de discrimination, de violence, de haine, et d’expulsions. Une histoire toujours d’actualité depuis les lendemains obscurs de la Seconde Guerre mondiale.
texte : Alexia Bayet- Chargée de mission arts visuels – Ville de Cergy
En 2017, la ville d’Avignon décide que désormais, une école primaire portera le nom de
«Gabi Jimenez ». Cette école à été inaugurée le 30 juin 2017 en présence du maire d’Avignon Cécile Helle, des représentants de l’éducation Nationale, d’acteurs associatifs, d’élèves, d’enseignants, de personnes concernées, et… de l’artiste.
Galeries Permanentes :
Galerie kaidikhas, Berlin /Allemagne
Contact : gabi.jimenez@wanadoo.fr
Mes compétences :
Animation
Formation
Illustration
Implication
Insertion sociale
installation
Peinture
President d'association
Sculpture
Pas de formation renseignée