Georges Patris OLIVIER.
Fondateur de Ingenol, Ingenol Olivier Sarl, Solubtech Sarl.
Projet en cours : création d'une nouvelle Société en partenariat avec un Groupe Européen.
Fonction : Gérant et Ingénieur conseil pour le Groupe
Des projets structurants au Maghreb
Par T. P. - Publié le 05 mars 2009 | L'Usine Nouvelle n° 3137
Airbus Group
Ci-dessous article sur Georges OLIVIER Fondateur de INGENOL OLIVIER Sarl à Mohammedia au Maroc
Les implantations françaises en Afrique du Nord s'accélèrent dans le périmètre mécanicien. La crise pourrait conduire à des blocages, sans remettre en cause les projets.
Qui dit concurrence mondiale exacerbée dit réduction de coût... et production délocalisée. Proche, francophone et pourvu d'une main-d'oeuvre bon marché, le Maghreb se veut une terre de mission pour les entreprises françaises, notamment dans la mécanique. Les implantations s'accélèrent. A tel point que la zone pourrait « constituer [...] ce que l'Europe de l'Est a été à l'Allemagne », confie avec quelques précautions Jacques Cracosky, le directeur du pôle international de la Fédération des industries mécaniques (FIM). Avec comme locomotive, l'implantation de donneurs d'ordres poids lourds tels Renault ou EADS.
Au Maroc, Renault-Nissan a mis 600 millions d'euros sur la table à Tanger. Avec les difficultés de l'automobile, le projet est-il remis en cause ? Que nenni ! Certes, Nissan a suspendu sa participation, mais Renault n'annonce qu'un report de quelques mois. On en attend un effet booster pour les activités indirectes : sous-traitance, maintenance...
De plus, Mohammed VI a lancé les travaux de la troisième tranche de la zone franche. Coût : 38 millions d'euros. Quatre-vingts hectares dédiés à l'automobile, 50 000 mètres carrés de bâtiments industriels, un quartier dédié à la formation et une zone tertiaire... Tout ceci complètera un tableau de 400 entreprises de mécanique de précision pour l'aéronautique, de câblage pour l'automobile, de confection textile, d'électronique et bureaux d'études déjà implantés.
Casablanca n'est pas délaissée. La « Ville blanche » a son Aéropole, caractérisée par une forte présence française : Safran, EADS, Sogerma Service, et des dizaines de sous-traitants. Au total, la filière aéronautique marocaine prévoit de passer de 5 000 à 30 000 emplois d'ici à 2020.
LES IMPLANTATIONS SE MULTIPLIENT EN TUNISIE
Malgré la tourmente financière, le mouvement se tarit-il ? Pas encore. Georges Olivier, créateur d'Ingénol en 1994 à Mohammedia, est importateur de machines depuis l'Europe : « Les ventes de machines d'électroérosion baissent. Mais mon activité a bien repris en outils coupants et métrologie depuis l'arrivée de plusieurs sociétés », confie-t-il. Et fin janvier, Zodiac Aerospace a signé un contrat de 12 millions d'euros pour lancer une activité d'usinage et un bureau d'études.
En Tunisie, les investissements français ont quadruplé en 2008 (sur onze mois). Principaux secteurs concernés : le textile, l'environnement, le BTP et à nouveau... l'aéronautique. Aérolia, la filiale d'EADS spécialisée dans les aérostructures, a repris le projet initial de Latécoère à El Mghira, près de Tunis. Elle y produira des sous-ensembles dès 2010 et 60 millions d'euros seront dégagés.
Certains sous-traitants ont déjà ouvert un atelier sur place, tel le mécanicien toulousain TIMS. D'autres hésitent à suivre, comme Alliance Aéronautique, qui regroupe quatre usineurs du nord de la France. « Le poids de la main-d'oeuvre est plus dans l'assemblage que dans l'usinage... Il n'est pas sûr qu'un tel transfert soit rentable », conclut Patrice Juillien, son président.
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