Le travail est multiforme. Il n’est pas de médium choisi qui ne permette de préciser une pensée. Je mets en scène des éléments que je construis : ça n’a rien à voir avec un décors, c’est le lieu dans lequel va s’inscrire l’idée, la phrase, qui exige une réflexion sur le dispositif à mettre en place pour qu’un jeu soit possible. Une analyse du contexte est nécessaire : environnement, site, spécificité du lieu, ainsi que des particularités de l’architecture et de l’espace dans lequel la mise en scène va s’inscrire. Le mot, la phrase, le texte, depuis 1996, deviennent un matériau essentiel
de mon travail.
Ici, signe ma dernière sculpture, (faire d’un mot une sculpture, et, d’une sculpture, un mot ). Chaque jour de l’année 1996, un ICI est réalisé en plâtre. L’objet donne lieu à des échanges ( échanges d’ICI ).
En 1999, la phrase : ce qui est bon pour moi, n’est pas forcément bon pour toi. : ce qui est bon pour toi, n’est pas forcément bon pour moi. Phrase portée par deux éléphants identiques qui se disent toujours et en même temps la même chose, phrase traduite dans différentes langues :Arabe- Hébreu- Grec- Néerlandais- Romanche- Polonais- Espagnol- Italien- Français- Ch’timi- Chinois- Tchèque- Anglais- Slovène- Russe .
Message unique, « Cultiver la différence sans la piétiner et même si
les éléphants ça trompe énormément, utiliser la nuance comme territoire de réflexion ».