Jose Vicente Sales Albella : Deux par choix, deux par lignée. Je ne m’en souviens pas du jour que j’ai compris l’horizon. Mais je sais que ce jour là une image grandiose du monde se renversait dans ma vallée.
Rieur, placide et têtu, corpulent sans être grand, maladroit doué, acharné et si paresseux au fond.
J’aime les miens et ils sont peux. N’importe qui est plus grand que moi. Tous semblent savoir quoi faire, pendant que je songe à des solutions idéales que pourraient advenir si quelque chose ou quelqu'un pouvait écouter mes pensées et mes complaintes secrètes.
Je ne veux pas gêner, mais le temps passe, et quand j’y pense je me prépare un peu de panacée d’orgueil et cela me fait du bien. Je me garde alors de tout dire. De toute façon je serais contredit aussi tôt. Démasqué… mais démasqué de quoi ? De rien, rasure-vous.
Ce que je possède est si banal, si commun, que ne peut même pas être volé.
Et votre regard est si fatigué qu’il ne peut pas être blessé. Tout scandale parait désuet. Et les souffrances si solitaires.
Mais même si vous auriez l’intuition des lieux où se trouvent les sources de l’énergie qui forme les âmes. Même si vous pressentiriez les directions que prend le monde, pourriez vous faire quelque chose.
Sachant où vont les choses, comment les conduire.
Toute la réalité est bien trop grande pour chacun d’entre nous, par contre notre réalité est cernable, politique ou commune tout simplement. Ma réalité, je veux la chérir de toutes mes forces. C’est mon terrain.
Disons dans une forte communion encore « BIEN COMUN ». Rêvez que l’homme fut ainsi un jour ou qu’il le sera peut être demain. Ne désespérez des complexes alchimies des pouvoirs de nos sociétés, elles ne sont pas pires que nous. Ainsi nous pourrons déduire que ne sont pas toutes malhonnêtes.
Et si quelque chose d’éternel vous surprend un jour, attrapez-le de toutes vos forces puis comme une commette que ferait sa ronde à des échelles inhumaines ne passera, c’est sur, deux fois dans votre vie. Et ne signez rien de votre sang.
Sentez le pulse du désastre, de mon désastre.
Résonnent les peurs faites d’ombres étirées.
Les labeurs qui raccourcissent les vies.
Les idiots, les malades, étant chacun quelque part idiot et fatalement un jour ou l’autre malade. Les trompeurs, les mal nées et la froideur de la lune.
Sentez le pulse de mon désastre.
Rien n’est cohérent hors la nature, le reste n’est qu’ordre par la chute. Nulle intelligence dans la gravité qui lie les poids.
Je me suis promis tant de choses, elles ne sont que des formes différentes d’un même propos et ce propos est : « Vivre les temps a venir ».
Parmi la lave informe de l’humain j’avance comme en nageant, voyez convient d’apeurées de ridicules et convient de singes savants s’avancent et proclament gestions et slogans. Convient de pourriture coule dans nos veines antiques. Je ne me plaints d’aucun prosaïsme. Par contre tout ce qui est sincère doit être compris et mérite intérêt. Tout ce qui va vers l’animal est compliment pour le corps, tout ce qui va vers le grotesque en nous est motif d’allégresse et gain de relativité.
Ne craignez rien, sachez que nous sommes tous des bannis et ce qu’ont appelle vie est une plus ou mois longe consumation. Nous, nous consommons et pauvres de nous, nous avons l’intuition des secrètes flammes qui nous brûlent. Ont ne peut pas se résoudre a les craindre continuellement.
Que viennent alors en remplacement nos pulsions à notre secours, toutes celles qui vont vers l’altérité, toutes celles qui vont vers le partage, l’amour de l’autre, l’amour des siens.
Venez librement respirer plus fort que jamais, jusqu’à vous rendre compte de l’étrange majesté de vos corps. Cultivez avec votre corps les sciences les plus actives. Et voyez comme je vais vers ma franche solitude, si proche de chacun qui si approche.
Sentez le pulse de ce désastre.
Sentez la plus fidèle des obscénités, celle des cuisines, et le miracle de chaque transmutation que dans ces lieux s’opère, et comment peu a peu notre morphologie succombe, partagé entre paraître et être. Je préfère être.
Nous sommes les sombres, les raisonnables, ivres de pulsion de vie. Percepteurs, récepteurs, réceptacles, catalyseurs et plus fort encore travailleurs, émetteurs, paraboliques.
Directement, même un seul de mes atomes n’est céleste. Je suis terrestre, païen qui ne connaît bien ses dieux, insoumis à leurs désirs, impoli avec tout pouvoir. Et avec ça j’avance vers vous, continuellement. Que pouvez en faire, j’y compte avec votre diversité avec votre quantité pour que quelques uns parmi vous se disent frères.
Contemplez là le pulse de mon désastre.
Si je grandis, c’est vous, si je parviens à m’enrichir ce sera vous. A force on parviendra à quelque chose de commun. Puisent infiniment les générations en profiter, renouveler leur communion en moi.
Futur tu seras le sang de mes veines. Qu’il soit collectif et égalitaire.
Préservez ce monde plein de regards, puis sans ces petits yeux l’univers entier perdrait son sens. Je finirais par croire que l’infini abrite la conscience et la décante dans les vivants que nous sommes seulement pour que nous soyons les spectateurs, les témoins de l’univers. Si cela est, votre regard vaut infiniment plus, il est cher, magnifique, unique et précieux. Que toute ma volonté puise le combler soit seulement un peu.
Sentez la dernière pulsation de ma graine désastreuse.
Sentez comment la nuit avance, ses rideaux d’encre étirés, voyez comme son invasion est inutile autant qu’insensible. Ainsi nous par honneur nous sommes altruistes et par désir capricieux, par peur égoïstes par pulsion vitalistes par souci de paraître calmes par curiosité nous devenons inquiets par conscience sages, si nous sentons notre corps il veut la paresse et si nous représentons le jour d’après vient la promesse d’activités.
Nous pensons être et nous nous disons tous démocratiques et la démocratie un jour lointain et sans rien dire nous fut volée.
Nous, nous disons libres même libertaires et nous vivons cela chacun pour soi sans terre promise.
Nous, nous disons en paix en nous ne croyons ouvertement a rien de bien conséquent, sauf aux rumeurs contemporaines et aux lutes a la mode.
Sentez le pulse de ce désastre. Je ne veux pas que ma vie soie vaine.
Mes compétences :
Adaptabilité
Pas de formation renseignée