A travailler depuis plus de 20 ans avec des marques toutes différentes, (petites, moyennes, parfois grosses), après avoir décortiqué, essayé de comprendre, à souvent avoir trop consommé, je suis devenu un « schyzophrène » des marques. J’entretiens un rapport bizarre avec elles, professionnel mais pas seulement : je les aime, je les déteste, très fidèle et très volage, admiratif, indifférent, écoeuré, agacé, obstiné, ravi, frustré… N’importe quoi !
En tous cas, j’ai eu la chance (peut-être grâce à mon signe du Dragon) d’être pile à l’heure à des rendez-vous inoubliables : mon premier Mac SE, la PAO, le web et mes premiers comptes Internet, l’apparition de IOS, Android et j’en passe…
J’ai débuté dans des PME où la polyvalence confine parfois à du pur équilibrisme mais où la formation reste béton (mettre les mains dans le cambouis, y aller quoi !) : designer graphique, rédacteur, pigiste, formateur, responsable marketing, directeur de création. J’ai travaillé longtemps avec la grande distribution et ses fournisseurs, me suis aussi spécialisé dans le packaging… Je me sens bien avec l’analogique comme avec le numérique, une sorte de fusion que je cuisine avec mes propres recettes. Car avec la marque, il faut composer vite et bien.
C’est bien ça la schyzophrénie des marques, une maladie qui présente ce genre de symptômes : pas un dédoublement de la personnalité mais plutôt des compétences car pas le choix : faut être à l’heure et y a intérêt à être bon. Pas de problème, on est curieux et on adore ça.
Ma formation ? Prendre des études littéraires, y ajouter une dose de droit, 1 mesure de linguistique, puis plonger le tout dans un grand bouillon d’expériences terrain parfumé généreusement de nouvelles technologies. Ensuite, décortiquer correctement son message et ne garder que la moelle. Napper votre message et enlever tout le superflu. Enfourner votre marque à feu vif, baisser à mi-cuisson (ça doit rester digeste), surveiller sans cesse (capital !) et servez à point ! Savourer.
Alors qui-suis-je ? Je le redis encore, je suis comme tout le monde, un schyzophrène des marques au comportement ultra-versatile. Je suis un dingue de la grande cuisine (d’où qu’elle vienne) et je peux craquer sur un Big Mac accompagné d’un filet O fish. J’adore Marguerite Yourcenar, m’éclate avec Mallarmé mais je parcours Closer ou Voici avec gourmandise. Je blinde mes appareils de mp3 mais mes poils se hérissent vraiment quand j’écoute un vinyle sur ma chaîne. Je joue de la guitare électro-accoustique et bosse sur des logiciels de MAO (Musique Assistée par Ordinateur). Je suis connecté de partout, avec des alarmes, timer mais j’utilise encore mes chers post-it. J’adore les jolis souliers, bichonne mes Church et mes Weston avec leurs embauchoirs et porte souvent mes grosses Caterpillar et mes Doc. Bref n’importe quoi et HEUREUSEMENT !
Car n’en déplaise aux marketeurs (dont je fais partie), ce vaste bordel nous préserve aussi. Quel que soient nos âges, CSP (Catégories Sociales et Professionnelles), races et religions, aucune marque aujourd’hui n’a à dicter (ou édicter) de règles : elles doivent continuer à proposer, et nous à disposer.
Mes compétences :
Design graphique
Rédacteur
Formateur
Créativité