Caen
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Josselin Chéri commence l’étude de la Contrebasse au Conservatoire National de Région de Caen au milieu des années 80. A l’époque, les niveaux se succèdent pour mener les étudiants jusqu’au premier prix (médaille d’or) puis le prix d’excellence, qui récompense des instrumentistes accomplis, parmi les meilleurs de la région. Josselin, fort d’une implication de longue haleine, obtient les deux en 1998 puis 1999 et s’ouvre ainsi la porte de la contrebasse classique professionnelle. Depuis, il multiplie ses interventions au sein des orchestres symphoniques de la région, en particulier l’orchestre de Caen et l’orchestre de la Saison Musicale d’Hérouville, prête régulièrement son concours à des formations plus réduites (Maîtrise de Caen, Opus 14) et montre un dynamisme particulier à proposer des interprétations au seins d’orchestres qu’il a lui-même réunis.
Cependant, dès 1992 Josselin nourrit des motivations un peu en marge de l’interprète classique qu’il est devenu. A la demande d’une formation de musique Bluegrass (The Green Grass Boys) il intègre à cette époque un circuit particulièrement riche en création : la musique traditionnelle. Après plus de 5 ans passés à apprendre les subtilités de la contrebasse Bluegrass, il est remarqué par une toute nouvelle formation de traditionnel québécois, le Diabl’ dans la Fourche, promise à un destin conséquent dans le circuit professionnel de la musique traditionnelle en France. C’est avec elle qu’il foule ses premières grandes scènes, côtoie des artistes de renommée et affûte son expérience de la production de spectacle et de la technique de scène. Ce parcours ne se fait pas sans un passage obligé à la production de supports enregistrés, ce pour quoi Josselin montre un intérêt particulier, guidé par des professionnels reconnus et, en 2000, par une collaboration enrichissante avec Fabienne Thibeault, alors à la recherche de spécialistes français du traditionnel québécois. Dans la continuité, il fondera en 2010, le trio Pied’S’Trad .
Mais la contrebasse n’est pas tout dans l’esprit de Josselin. En 2005, motivé par son intérêt pour les orchestres d’harmonie, et désireux de développer son potentiel créatif, il reprend les études en démarrant un cycle de formation au trombone à coulisse. Le voilà avec une nouvelle corde à son arc, dont il va user rapidement pour assouvir une de ses grandes envies créatrices en initiant un projet de Banda, à l’image des fanfares du Sud-Ouest de la France, avec quelques amis et collègues professionnels du conservatoire et des écoles de musique Bas-Normandes. La Bandajojo est née, et va vite s’imposer comme une référence régionale dans le style, forte du concours de ses instrumentistes tous professionnels accomplis, certains membres de grands orchestres de niveau national.
Le trombone, ainsi que ses connaissances solfégiques, amènent ensuite Josselin à l’expérience nouvelle de la direction d’orchestre. Il se voit confier en 2006 la responsabilité de l’orchestre d’harmonie de Saint-Martin-de-Fontenay en Basse-Normandie, qu’il redynamise et dont il va accompagner les prestations avec rigueur et créativité.
Mais il n’a pas oublié ses premières amours et, tant il a toujours multiplié ses activités, il participe en parallèle, avec sa contrebasse, à l’aventure du groupe de Bluegrass Howlin’ Fox, parti d’une émanation de son tout premier groupe traditionnel, The Green Grass Boys, et parvenu à une reconnaissance européenne, en foulant les praticables des plus grands festivals européens dédiés au style.
C’est donc sous le jour de l’éclectisme, de la créativité, et néanmoins de la rigueur et de la prolixité, que Josselin évolue aujourd’hui dans le milieu de la musique et du spectacle.
