Je pratique et étudie les arts plastiques – dessin, peinture, modelage - avec bonheur depuis une vingtaine d'années.
Peu à peu, j’évolue dans mon travail de recherche qui tourne autour du corps expressif.
En dessin et peinture, certains thèmes comme le flamenco ou le cirque se sont d’abord imposés à moi pour célébrer l’inscription de la passion dans la chair, la douleur sublimée.
Et puis, mon attention s’est peu à peu focalisée sur les visages, d’où le titre de l’exposition à Bargemon en juillet 2009 : « en-visagés ».
Des visages d’artistes que je questionne en exacerbant les traits, toujours en équilibre sur le fil du réalisme et de la singularité. Artiste, quel être de passage es-tu ?
Des visages de vieux que j’éveille, effrayée que je suis par le tabou qui frappe les corps sillonnés par le temps. Tendrement ou crûment, je dégage un cri ou tous les paysages traversés qui se sont inscrits là, autour d’un regard à la lueur souvent juvénile.
Des visages d’ailleurs - l’Afrique d’Ousmane Sow ou de Franta m’accompagnent ; des visages différents, que je ressens « comme en appel ». Et avec lesquels j’entreprends le voyage pictural.
Bien entendu, j’ai conscience que tous ces visages sont un peu des autoportraits ; que j’y mêle intimement mon histoire, ma propre chair et mes mots, lesquels participent pleinement au processus. Comme des petites lanternes projetées en avant, et que je me dois de retrouver à la fin de l’aventure, dignement habités.
Pour capter toute cette fulgurance, je privilégie les médiums qui autorisent la spontanéité du geste comme l’encre de Chine, l’aquarelle et surtout, l’acrylique au potentiel plastique étendu. Mon travail est de plus en plus matiériste. Car je tends aussi vers la troisième dimension, que j’investis par ailleurs grâce à la terre.
En sculpture, je parle aussi du corps. Des corps.
Après une première approche, très intuitive, aux cours du soir de la Mairie de Paris, j’ai été formée au modelage d’après modèle vivant par l’artiste Eva Aubron à Vallauris.
A la recherche de quelque chose de plus primitif et fondamental, je me suis tournée depuis peu vers le raku, faisant du feu et du hasard, des partenaires à part entière dans mes recherches.
Je fréquente donc l’atelier de création en céramique Ginko à Puget sur Argent, où je bénéficie du savoir faire et de la curiosité de Sylvie Le Hello pour découvrir tout le potentiel expressif du raku. Une série de masques est en train de naître de cette expérience.
Mes compétences :
Sculpture
Peinture
Pas de formation renseignée