63 ans, petit, gros, presque chauve, bref, rien pour plaire...
En fait je suis rusé comme un renard, malin comme un singe, fort comme un turc, et aussi, mais là j'exagère, certainement, beau comme un dieu...
Maintenant, je vais tenter d'être un peu plus sérieux.
Autodidacte, j'ai commencé à travailler à 16 ans. Mon parcours professionnel est parisien. Il est assez amusant : de groom (Ambassador, Intercontinental, RITZ) en passant par serveur (la Pergola sur le haut des Champs Elysées) j’ai fini par choisir ma voie : l’informatique.
Pratiquement, je détiens un record : 46 ans d’informatique.
Après de longues années de travail, de nombreuses rencontres et des expériences de toutes sortes, je suis devenu DSI : le graal pour un petit gars comme moi. Mais le plus intéressant restait à venir : comprendre le fonctionnement d'une entreprise vu d'en haut est exaltant. La structure comme les hommes qui la gèrent ont des besoins, le comprendre est vital pour faire du bon travail et pour réussir ce que l'on engage.
Depuis 29 ans que j'assume cette fonction, je m'y suis bien épanoui au point de ne pas souhaiter faire autre chose. Pour tout dire, j’ai même pris du poids dans cette aventure (quelques kilos mais je n'ai pas la grosse tête). Comprendre les attentes, y répondre, avancer et surtout faire avancer les autres. Réussir à faire bouger la masse, quel plaisir !
Une de mes particularités, voire éventuellement de mes qualités, c'est l'aptitude à enclencher la motivation des hommes vers des cibles communes. Pour réussir soi-même, il faut des ambitions pour tous et bien sûr une équipe qui croit en vous, que vous accompagnez, valorisez, enrichissez et que vous défendez, les ambitieux sont souvent des médiocres qui écrasent les autres.
Une équipe, c’est une association de compétences et une réduction de faiblesses. Chacun doit avoir un rôle, une reconnaissance, une mission. Le leader est le chef d’orchestre, il écoute, oriente, arbitre et tranche.
Servir ! Surtout ne jamais oublier que son ambition ne peut avoir d’intérêt pour les autres que si elle leur apporte un avantage. Moi j’ai choisi de valoriser les entreprises pour qui je travaillais et de grandir les hommes qui m'accompagnaient. Loin de moi l'idée de penser que ce fut une totale réussite, mais ce fut ma cible.
Les Directeurs de mon entreprise ainsi que ceux que je côtoie dans le cadre de mes activités et échanges, voir leurs équipes, me trouvent souvent dur ou pire encore (je m'interdits de dire les noms d'oiseaux associés à mon image, mais je ne suis pas toujours en odeur de sainteté) car pour arriver à mes fins, je n'ai qu'une seule tactique. Je suis un homme excessivement conciliant et tolérant, mais je commence toujours par le conflit, la déstabilisation, l'usage de la force. Etre direct, rapide, claire et argumenté anéantie les oppositions stériles surtout quand vous gardez quelques salves pour les stupides entêtés. Ensuite seulement, je négocie, je concède, je valorise les (bonnes) propositions des autres.
Les échanges humains sont les comburants de la découverte, de l'acquisition d'expérience et de la réussite. Ecouter, respecter et comprendre les autres sont pour moi les clefs de sa propre évolution. J'ai beaucoup reçu et j'ai tenté de beaucoup donner, de mon temps et de mon expérience. J'ai transmis et j'ai conseillé (parfois même avec réussite).
Ah j'oubliais ma devise! Entre deux solutions, il faut choisir la troisième. Sortir des sentiers battus et ne jamais considérer qu'une réponse puisse être constante ou seulement le résultat d’un choix binaire.
Un DSI qui a repris ma fonction dans un de mes derniers job a mis aux orties une partie du travail de mon équipe. Qu'importe, c'est le changement et lui-même avait eu un brillant audit d'IBM qui l'a incité à quitter son ancien job au plus vite. ESPERONS qu'au fil du temps il finira par s'améliorer, s'ouvrir et se pondérer. Moi je lui pardonne.
Je suis maintenant consultant à 100%, ce n'est que du plaisir.
Mes compétences :
Achats
Assurance
CAS
Distribution
Informatique
Leader
Management
Management entreprise
Santé