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Jacques PUGIN

MONTROUGE

En résumé

Www.jacquespugin.ch

Biographie réalisé par Daniel Girardin pour l'Institut suisse pour l'étude de l'art, Conservateur du Musée de l’Elysée, Lausanne (CH)

Jacques Pugin, photographe, pratique l’expérimentation en retravaillant ses images, se consacre plus particulièrement au paysage. Il photographie des lieux, des espaces, de part le monde avec un regard particulier sur les « traces ». Il travaille également sur la montagne et les déserts depuis de nombreuses années.
Jacques Pugin s’installe à Zürich en 1972 pour devenir photographe. Il y rencontre Suzanne Abelin, qui anime la Galerie 38 et organisera sa première exposition personnelle en 1977. Il ouvre son premier atelier en 1978 à Genève, où il rencontre de nombreux artistes. Il voyage en Grèce, où il réalise un travail photographique qui lui permet d’obtenir en 1979 une bourse fédérale des Arts appliqués. Il réalise une série intitulée Graffiti greffés qui a été largement exposée et publiée dans le monde. Il obtient en 1980, 1981 et 1982 la Bourse fédérale des Beaux-arts. Il expériemente diverses techniques : couleur, trace dans l’image, crayon, lumière, outil informatique… Au début des années 1990, Jacques Pugin s’intéresse aussi aux images de source vidéo. Il utilise également la photographie instantanée Polaroid. Il réalise ensuite des séries complètes sur le thème de la végétation. Ces dix dernières années, il photographie dans les déserts, en Afrique, Inde et Amérique latine. Il entreprend de nombreux voyages dans le monde pour un travail de grande envergure intitulé Sacred Sites (2002 à aujourd’hui), soutenu par une bourse de la Fondation Leenaards. Il se consacre aussi depuis 2005 à son œuvre sur le paysage de montagne, la Montagne s’ombre.

Jacques Pugin a développé une œuvre photographique d’une grande cohérence, parfaitement originale, douée d’une esthétique picturale remarquable. Sa recherche porte notamment sur la trace de l’homme et son rapport complexe à la nature. Dans ses photographies des années 1970 il utilise la lumière comme un crayon qui lui permet de dessiner à l’intérieur même du processus photographique. Ce qui n’est représentable que suggéré est introduit sous forme de signes ajoutés par le photographe, qui intervient directement sur ses images par le dessin, la peinture ou l’infographie. En modifiant les apparences des lieux ou des paysages, en intégrant dans ses photographies des traces qui relient les fils invisibles du présent, du passé et de l’avenir, Jacques Pugin investit symboliquement ses photographies. Il y ajoute un élément existentiel et réinvente par reflet les mythes constitutifs de notre culture. Il développe cette idée également dans ses séries sur la montagne : Montagnes bleues (1997-1998) puis La Montagne s’ombre (2005-2009), en utilisant toutes les possibilités plastiques des techniques numériques, par intervention directe sur l’image et par la réalisation de tirages de grande facture, qui l’inscrivent dans le domaine de la photographie contemporaine.

Mes compétences :
Photographie

Entreprises

Pas d'entreprise renseignée

Formations

Pas de formation renseignée

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