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ÉPICURISME PROFESSIONNEL
- Comme un bon Artisan : Ne jamais être fatigué de chercher toujours plus loin...
maintenant
Montaigne écrivit un jour, dans ses essais (III) : "Notre grand et glorieux chef-d'œuvre, c'est de vivre à propos". J'aime beaucoup cette phrase. Aussi sur ma carte de visite courante, je fais marquer quelques uns de ces "propos", quelques uns de ces titres professionnels qui permettent aux inconnus de se situer dans la géographie personnelle parfois apparemment complexe de l'autre inconnu que je suis :
- Auteur / Écrivain ;
- Graphic Designer ;
- Art Direction ;
- Style Coordination ;
- Cuisinier, Maître d'Hôtel ;
- Consultant en Restauration ;
C'est donc un éventail (je pourrais encore rajouter d'autres produits à ceux-là, et qui seraient moins "professionnels" sans doute, comme la pratique assidue des arts martiaux, ou de la philosophie, qui représentent une grande partie de ma vie aussi). Ce sont donc des métiers mais également des directions, des directions principales de vie. Et je n'ai jamais pu me résigner à n'en conserver qu'une, au contraire j'ai toujours cherché à me spécialiser dans toutes celles-là, voir comme un bon artisan spinoziste à en développer les facettes et à en élargir le champ au maximum de mes possibilités... C'est cela que m'ont appris aussi mes Maîtres, et j'en eus dont la grandeur du vivre était à la fois lumineuse oh combien, et la stature... vertigineuse.
À leur suite donc, cela paraît ambitieux, certes, mais en fait toutes ces activités ont un point commun qui les unit : un amour invétéré pour l'art de vivre raisonnablement justement, et avec un vrai plaisir de vivre, d'être là, de faire et d'inventer et réinventer sans cesse le fait d'exister (d'où le mot "Épicurisme" que j'ai employé, quelque peu différent du terme "Épicurien").
Car je me suis aperçu au fil des ans qu'on ne peut pas exiger sans cesse d'autrui la paix, la coopération, le bonheur, la réussite, la solidarité, l'amitié, la gentillesse, la "raison" même ou encore la "sagesse", ou "l'intelligence", le génie, ou encore le respect... etc.
Mais par contre on peut essayer de les exiger de soi, de se dire qu'il faut, oui : essayer de se parfaire en ces sens, d'aller au mieux de ses capacités en ces sens, intégrer ces valeurs peu à peu en soi-même, comme un trésor fabuleux qu'on alimenterait par nos efforts, et essayer de les offrir dès que l'on peut à autrui avec générosité et bienveillance, non pas ces efforts, mais les résultats de ces efforts, ces perles et ces diamants du vivre bien, cet "à-propos" disait Montaigne...
Voilà pour une très sommaire présentation : 55 % dit le statisticien informatique de Viadeo (sourire) ; bien à vous, et merci de votre visite. J'espère qu'un jour nous aurons l'occasion de créer ensemble, d'inventer ensemble, de partager nos à-propos sans doute, de travailler peut-être ensemble...
Olivier Gaurin
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Éditions de l'Eveil, Budo Édition
- Auteur
2001 - maintenant
Écrire, c'est très difficile, c'est très ingrat aussi, cela demande un temps fou, des recherches à n'en plus finir, et on est rarement sûr du résultat. Parfois même un livre se refuse à l'écriture : il résiste, l'histoire ou le sujet résiste. C'est très curieux donc de devenir écrivain. Il faut qu'une force bien grande et très étrange pousse à communiquer quelque chose. C'est vicéral, comme si de la vie ici encore en dépendait. Alors pour l'instant et pour moi, pour vous, ça donne ces ouvrages, chacun plus passionné que l'autre, et que je sais passionnant également, à condition, c'est vrai, de sortir un peu de la lecture "à l'emporte pièce" :
AUTEUR (en langue française) :
ROMANS :
- L'Épée Reine
- La Colombe d'Osaka
- L'Or du Silence
- Le Pont du Bouddha barbu (2008)
LIVRE TECHNIQUES :
- Comprendre l'Aïkido
- Mon Mémento d'Aïkido
- 36 Secrets d'Aïkido (2008)
HISTOIRE / SOCIÉTÉ / PHILOSOPHIE (co-auteur) :
- Le combat médiéval à travers le duel judiciaire
- Les 47 Ronins
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Cardinal France
- Directeur Général
1997 - 2005
Curieuse expérience que celle-là. Allez, je vous la raconte brièvement :
En 97 on me demande d'aller en France pour démêler un embrouillamini de restauration catastrophe : passage au 35 heures (aux 39 en fait pour la restauration), mise en place des nouvelles méthodes d'hygiènes américaines (HACCP & Co), informatisation de la société et des restaurants, Mise ne place et obtention d'un agrément sanitaire pour un deuxième laboratoire de production poisson déjà implanté avant mon arrivée mais pas du tout adapté au niveau des locaux (atelier de filetage principalement, le premier labo, plus ancien, étant consacré au travail de la viande) et enfin comme si ce n'était pas assez : passage à L'euro (ça ce n'était pas le pire même si à l'époque ça faisait peur à tout le monde). Le tout de ces cas pathologiques : en même temps, et pour une chaîne de plusieurs restaurants japonais à Paris dirigé par des japonais, avec des chefs japonais (ceux qui ont déjà travaillés avec des chefs traditionnels japonais comprennent sûrement la "facilité" en ce point) et avec un personnel en grande partie Shrilankais, syndiqués, eux, comme des agents du chemin de fer ! On ne m'avait pas davantage annoncé que la société était en plus en déficit depuis deux ans (pas un petit déficit), qu'en interne il y avait un coulage faramineux, et aussi, ah j'oubliais : que la maintenance des restaurants était quasi inexistante.
Par Toutatis, attendez : mais vous riez ?
Eh bien vous avez raison de rire à vrai dire, et pourtant c'est une histoire rigoureusement vraie. Ca s'appellerait si ça devenait un film : "Comment rester vivant en dix leçons quand le ciel vous tombe sur la tête...".
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Miyoshi Corporation (Japon)
- Directeur / Concepteur
1990 - 1995
J'ai commencé dans la restauration lorsque j'étais étudiant, il y a longtemps maintenant. Je crois que je suis passé par tous les métiers de la restauration, de plongeur ou comis, aux métiers de la cuisine, à ceux en salle, jusqu'à des postes de direction ou de créateur de restaurants. Personnellement je pense que c'est le métier de cuisinier le plus intéressant, car c'est à la fois le plus créatif et le plus secret, un vrai métier de compagnon. C'est sans doute aussi le plus difficile et le plus exigeant pourtant. Le feu ne pardonne pas, l'étourderie ni les bons produits non plus, et donc il s'agit de rester concentré tout le temps, mais aussi disponible et attentionné, inventif, débrouillard et intuitif, amoureux des saveurs et des sensations, presqu'amoureux de ce qu'on fait et pourquoi, pour qui ; tout cela avec la beauté du geste et l'honneur du travail bien fait. C'est vraiment un beau métier, de ceux comme il en restent encore heureusement...
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Free-lance, et : Kai Graphic's, Bushohan, ...
- Designer / Illustrateur
1980 - maintenant
Design d'intérieur, design graphic, presse, logos, marketing, accessoiriste de mode, consultant, etc.
La vie se charge très tôt de nous donner des orientations diverses et variées, des pôles d'intérêts et une sorte de voie à suivre. Pour ma part l'esthétisme et les arts (goût - odorat - ouie - vue - toucher) ont toujours tenu une très grande place dans ma vie. J'ai reçu une éducation en ce sens je crois. Et cette tendance est souvent devenu un métier à part entière.
Pourtant et grâce à mon expérience japonaise j'ai aussi réussi à me détacher de l'esthétisme en tant que valeur intangible. Le Japon sait donner du sens aux choses simple, parfois de façon évidemment simple, ce qui est sans doute un summum en la matière. J'ai appris cela ici. Et c'est cette porté du sens, des sens entremêlés ou interrelationnels, que désormais j'imprime à ce genre de travail.
L'esthétisme est donc devenu pour moi une fonction, parmi d'autres fonctions, l'esthétisme n'est pas là pour se faire voir mais donc à mon sens pour être vécu ou utilisé comme pivôt d'un équilibre.
En ce sens j'essaie et je continue toujours de travailler souvent dans ces domaines d'excellence du déploiement des cinq sens...
