Né en 1954 à Jurançon dans le Béarn, très tôt, je me suis passionné pour l'art. Je suis en effet issu d'une famille d'artistes : mon oncle a fondé « The Bonnafont Gallery » à San Francisco, mon grand-père était peintre, mon arrière-grand-père donnait des représentations théâtrales avec sa troupe itinérante. Quant à moi, je n'ai jamais vraiment fait mon choix parmi les moyens d'expression que pratiquaient mes proches.
Ainsi, enfant, j'ai voulu être tour à tour dessinateur, écrivain, acteur avant de choisir la musique. Comme je chantais tout le temps des mélodies que j'inventais, mon frère plus âgé que moi de quelques années m'avait montré la portée musicale ainsi que les signes pour mémoriser les mélodies. Il venait de prendre sa première leçon de musique au collège et il avait assimilé que, selon leur place sur les lignes de la portée, les notes représentaient une mélodie qui montait ou descendait. Fort de ce système tout à fait approximatif, j'ai tapissé les murs de ma cabane (la niche du chien), de mes premières partitions musicales, toutes en rondes et sans barre de mesure. Il n'en était qu'à sa première leçon. Le reste viendrait plus tard.
J'ai toujours aimé créer. Petit, ma curiosité était insatiable.
La première (et la dernière) de ma première pièce théâtrale, à laquelle j'avais convié les enfants de ma rue qui n'étaient pas en scène, ainsi que leurs parents, eut lieu dans le garage transformé pour l'occasion en théâtre à la Jurançonnaise. Un édifice qui tenait du castelet et de la baraque foraine. Hélas, ce jour-là, pour cause de mise en scène mal réglée, mon jeune frère m'envoya une bouteille dans les dents et mon incisive ne s'en est jamais remise.
Une autre fois, je me souviens avoir façonné à l'argile une main sanglante, accompagnée d'une menace de mort, que j'avais déposée sur le parcours nonchalant d'un retraité. Ce dernier, n'ayant pas manifesté la réaction de peur escomptée, j'ai remisé mes essais de sculpture réaliste à plus tard.
Il fallait que je transforme l'environnement. Je me faisais des passages secrets sous les ronciers ou des ponts suspendus en équilibre au dessus de mètres de broussailles. Je traçais des promenades jalonnées d'escalier et de barrières décoratives en bambou à travers le bois jouxtant la maison de ma grand-mère pour faciliter sa marche. Je lui devais bien ça. Elle qui me corrigeait mes poèmes, m'endormait avec Brassens, me faisait écouter Chopin, Ravel, etc. Et surtout, son plus beau cadeau : des monceaux d'étoffes chamarrées qu'elle m'avait appris à assembler et à coudre pour faire mes costumes de déguisement. Un divertissement qui préfigure la création ultérieure des musipouvantails .
Si j'ai jugé utile d'évoquer mes racines, c'est pour éclairer mon parcours professionnel. Mais les rencontres et collaborations y sont également pour beaucoup.
Mes compétences :
Auteur
Auteur compositeur
Auteur compositeur interprète
Compositeur
Interprète
Jardinage
Pédagogie
Plasticien