J'ai trouvé une manière "confortable" de me présenter, par le biais d'une interview légèrement décalée accordée à un autre écrivain, Manuel Ruiz;
"Cette écrivaine lyonnaise a déjà publié quatre livres et prépare le cinquième. Ses activités ne s'arrêtent pas là, puisqu'elle donne aussi des conférences dans les lycées et collèges. Elle trouve néanmoins le temps de nous répondre.
En quelques mots, votre parcours littéraire et artistique ?
En combien de mots ? Pour être sérieux… Je crois que je ne me souviens pas absente de l’écriture, j’ai commencé mes premières errances textuelles dès que je sus tenir un crayon ! Et cela ne s’est pas calmé depuis… J’ai donc commencé par des poèmes, maladroits, enflammés, lyriques… Puis j’ai poursuivi fiévreusement par des nouvelles, avant de me lancer dans la grande aventure d’un texte entier. Je fus également comédienne, de théâtre, au sein de la Compagnie Etoile de l’Aube. Si ma carrière ne fut pas éblouissante, en terme de notoriété, j’en garde plein de moments forts. Jouer du Duras en théâtre Nô reste du domaine de l’inoubliable ! Surtout pour les spectateurs…
Combien de livres ? Les titres ? Les éditeurs ?
Quatre livre publiés : Donnez-Moi un Dieu et Le Rassembleur d’Etincelles aux Editions Cosmogone Je n’irai plus à Cracovie murmurer ton nom aux Editions Aléas. Kathãkali aux Editions des Samsara, paru en juin 2009. Un manuscrit en attente de publication, somme des interviews que je réalisais pour une radio, préfacée par l'un des interviewés, Gérard Collomb, Sénateur Maire de Lyond evrait être édité prochainement.. Et d'autres chantiers d'écriture m'attendent.
Vous n'en avez pas assez des délires qui accompagnent la fonction d'écrivain dans notre société ?
De quels délires ? C’est vrai que l’écrivain est considéré comme un être un peu mystérieux, souvent entouré de chats, vivant en retrait du monde, souvent entomologiste de son entourage, écrivant fébrilement sur la moindre feuille de papier le plus infime événement… C’est plus nuancé, mais pas tout à fait inexact, non ? Mon cher Manuel ?
Ecrire, ça mène à quoi ? Le public semble se moquer des livres.
A quoi mène l’acte d’écrire ? Je vous dirai plutôt que ne pas écrire, dans mon cas, mène à une forme d’aridité intérieure, un manque viscéral, une peur sourde de ne plus pouvoir écrire à nouveau. L’écriture m’est source. Pourquoi me priverai-je de cette source de vie ?
Littérature, théâtre, cinéma, vous touchez à tout. Y a-t-il un mode d'expression que vous ne pourriez pas employer ?
Je suis une femme de défi. Lorsqu’un chemin se présente, qu’il me semble noble et porteur de partage et d’humanisme, je me lance !
Les prix littéraires, c'est magouilles et compagnie ?
Je ne me permettrai pas de vous répondre. Je ne suis ni petite cuillère sur une table du café de Flore, ni chihuahua dans les bras d’un membre du jury du Goncourt, ni… en clair, je ne commente pas ce que j’ignore…
Vous faites des conférences dans les écoles. Les jeunes sont-ils réceptifs ou est-ce que ça leur passe par-dessus la tête ?
Je dis plus volontiers que j’ouvre des espaces de parole avec ces jeunes. Nous sommes alors dans une véritable altérité, un échange. Ils me reçoivent comme je les accueille, avec intérêt et chaleur. Je suis avec eux aussi dans mon rôle de journaliste, qui est l’un de mes métiers, je les fais parler et je rebondis sur leurs propres préoccupations. Ils ont besoin qu’on les respecte dans leur dimension encore fragile, inachevée par essence. Ils sont sur le chemin, à nous de les aider
Cette interview ne vous a pas semblé trop débile ?
Elle m’a semblé surtout un peu narcissique… La journaliste que je suis a plus l’habitude de « cuisiner » que de répondre sur « sa vie, son œuvre »
Mes compétences :
Littérature