Depuis quelques années je m’interroge sur l’articulation des politiques conjoncturelles et des moyens dont disposent les travailleurs sociaux pour réaliser leurs missions. De ces prémices jusqu'à nos jours « l’action sociale » n’a cesse d’évoluer et de ce transformer. Comment les mutations de la politique publique et des nouveaux enjeux de management, influent-ils sur l’accompagnement des bénéficiaires?
En m’appuyant, sur les écrits de Josiane Marie Regi (psychologue), il me parait important de soulever qu’il est nécessaire aux travailleurs sociaux d’investir leurs affects et leurs émotions pour parvenir à une certaine proximité constructive dans l’élaboration des accompagnements. Leurs conditions de bien-être au travail interfèrent directement sur la qualité de leurs interventions. Sans pour autant être dans la fusion ou le désinvestissement de la relation éducative, nous savons qu’ils œuvrent avec « ce qu’ils sont ». Sur le terrain, on parle de plus en plus de l’augmentation des profils dit «psychopathologiques».
Dans certaines institutions, l’espace d’intervention est parfois si réduit qu’il en découle certains symptômes. Les intervenants sont bien souvent en difficulté pour assurer la protection des mineurs. Aussi, peut-on penser « éducatif » dans un cadre répressif et punitif ? Comment les intervenants peuvent ils se protéger de ces violences ?
A partir de ce type de constats, quelles enquêtes, analyses et hypothèses est-il possible de produire? Aussi, comment mesurer les effets de la pénibilité au travail ? Comme l’aborde Bertrand Ravon (sociologue) dans son article « Repenser l’usure professionnelle des travailleurs sociaux », les acteurs de l’action sociale semblent être parmi les plus touchés par une impression d’impuissance, de dévalorisation vis-à-vis des usagers ou des salariés. De ce fait, ils seraient plus touchés par les risques psychosociaux.
En prenant en compte le décalage des réponses politiques et institutionnelles et la réalité du terrain, comment réadapter les dispositifs pour faciliter le travail des acteurs sociaux?
Très attachée à mon métier d’éducatrice, je souhaite à présent m’ouvrir à des réflexions collectives et dynamiques afin de promouvoir des espaces et des actions en direction de l’action sociale.
Mes compétences :
Microsoft Word
Microsoft Excel
Volontariat international