Le choix de deux lettres qui sonnent « haka », pour représenter une activité d’ergonome, évoque aussi la référence à la danse pratiquée en début de match par une équipe de rugby célèbre. Cette pratique est constituée d’un enchaînement de gestes, composés, investis, situés et construits pour symboliser un état d’esprit conquérant vis-à-vis de l’équipe adversaire.
Au-delà de la signification qui se cache derrière l’abréviation AK, pour désigner Activité ergonomiK, n’existe-t-il pas une dimension symbolique à prononcer à voix haute « haka » pour faire référence à la discipline de l’ergonomie du travail ? Cette pratique constitue, entre autre, à s’intéresser aussi bien aux gestes professionnels, à leurs conditions de réalisation qu’à l’état d’esprit qui permet de les faire. Travailler c’est faire et vous savez ce que signifie « haka » d’un point de vue étymologique ? : « faire ».
La référence à la pratique du rugby, sport qui a donné sa popularité au « haka » est tout aussi intéressante en termes d’analogie avec la pratique de l’intervention ergonomique en entreprise ou plus globalement dans les organisations. Le rugby se définit comme un sport collectif dans lequel les membres de l’équipe doivent s’évertuer à se coordonner pour agir. L’objectif est de se faire des passes en arrière, sans faire tomber le ballon au sol, pour aller de l’avant et traverser ainsi le camp de l’autre équipe. Intervenir en ergonomie, c’est s’inscrire dans un collectif dans lequel sont représentées toutes les parties prenantes à la problématique qui nous est soumise. Il va s’agir le plus souvent de donner à voir le côté énigmatique du travail, sa face cachée. Pour y parvenir, il faut s’engager à respecter une démarche d’intervention ergonomique qui va consister à recueillir des indices, les faire parler, réaliser des observations de terrain au service de l’élaboration d’un diagnostic qui porte en lui les prémices du changement au service du développement de la santé et de la performance au travail. Nous sommes en présence d’une vraie progression à orchestrer qui ne se fait pas sans générer un certain nombre d’allers et retours, d’ajustements, de changements de direction pour, au final, réussir à livrer des éléments de compréhension des situations de travail porteurs des futures transformations.
Voilà pourquoi je revendique ces deux lettres pour exercer mon activité d’ergonome. La suite, nous avons maintenant le pouvoir de décider de l’écrire ensemble…
Mes compétences :
Ergonomie